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Enchères sur internet : quand les communes s'y mettent

Depuis quelques années, les collectivités locales se sont lancées dans les enchères sur internet, à la suite de la ville du Mans. Elles vendent leur vieux matériel dans des inventaires dignes des poèmes de Jacques Prévert. Mais dans le monde des enchères, le particulier reste roi. Plus d'un internaute français sur deux a déjà vendu aux enchères sur la toile.
Article rédigé par franceinfo
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C'est un succès qui ne se dément pas. Les ventes aux enchères restent d'un des "must" d'internet. Mais les vendeurs se diversifient. En 2009, la ville du Mans, puis celle de Lyon, ont décidé de se lancer. L'objectif était d'abord de dégager de la place pour le stockage de matériel, dans des entrepôts asphyxiés. "On gardait en espérant que ça pourrait resservir un jour, mais au final, ça rouillait et ça vieillissait ", se souvient Jean-Claude Boulard, le maire du Mans.

Depuis, la mairie et la communauté urbaine ont récolté plus de 200.000 euros : "Ca peut sembler négligeable, mais c'est toujours ça de pris ", ajoute le maire. Pour de plus petites collectivités, qui ont suivi, la contribution peut être plus significative. "Sans internet, ça n'aurait pas été possible. Les frais de mise en vente, pour trouver des clients, auraient dépassé les recettes ", explique jean-Claude Boulard.

Un internaute sur deux vend aux enchères

Mais cette percée des collectivités locales ne change pas la donne : la majorité des enchères sur internet sont faites par des particuliers. Selon un sondage réalisé à l'automne dernier, plus d'un internaute français sur deux a déjà vendu aux enchères sur la toile : 55%. Une augmentation de 10 points en un an. La crise n'y est sans doute pas étrangère.

Certains envisagent même d'en vivre, comme Laurent Lafont. Cet ancien militaire est passionné de playmobils, depuis qu'il a renoué avec ses jeunes années en achetant ces petits personnages pour ses enfants. Pour coller à la réalité historique, il modifie les jouets d'origine, grâce à la technique de la tempographie. Le 1er Empire et la Guerre de sécession américaine ont ses faveurs. Il a déjà vendu un personnage à plus de 60 euros (c'était Napoléon en personne). Et il se prépare à devenir auto-entrepreneur.

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