Deux ans et déjà à l'école
Ce jeudi matin vers
9 heures moins le quart à Castellane, les tout petits et les petits sont
arrivés dans la classe d'Amandine Morello. Les doudous sont rangés dans leur
maison à l'entrée de la salle et les enfants écoutent leur maîtresse assis sur
des petits bancs. On réchauffe ses mains, on chasse la fatigue de ses yeux,
puis Amandine explique aux enfants qu'ils vont être mélangés avec les moyens et
les grands, ils s'intéressent à la culture maya.
Même à deux ans,
les petits découvrent et jouent le jeu à côté des grand. Grâce à une
enseignante supplémentaire qui est là dans l'école maternelle le jeudi matin,
les enfants sont répartis en petits groupes. Amandine Morello, l'enseignante
des petits également directrice de la maternelle apprécie. Dans cet atelier,
les moyens prennent leur crayon pour reproduire des signes mayas, les grands
tentent d'écrire leur prénom en maya, et les tout petits dessinent sur de la
terre, c'est très stimulant.
"Apprendre à
aimer l'école"
Dans cette école
comme dans d'autres écoles rurales ou en réseau de réussite scolaire,
c'est-à-dire en éducation prioritaire, certains enfants ne savent pas parler
lorsqu'ils arrivent à l'école. Leurs parents n'ont pas l'habitude de leur lire
des livres.
Pour cette maîtresse qui est également membre du syndicat des
enseignants de l'Unsa, il est grand temps que l'Etat investisse pour l'accueil
des enfants de deux ans. Mais pas à n'importe quelles conditions : cela
exige des moyens, en personnel et en matériel. Le ministre promet notamment des
créations de postes en primaire, "plus de maîtres que de classes"
et une formation spécifique pour la maternelle dans les nouvelles écoles du
professorat et de l'éducation. Pour elle, "les premières années d'école
sont capitales ". C'est à ce moment en effet que les enfants
"apprennent à aimer l'école ".
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