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Dans les coulisses des prix littéraires : la cuisine de Drouant

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Toute la semaine, nous vous emmenons dans les coulisses des prix littéraires. Deux d'entre eux, le Renaudot, et surtout - le plus prestigieux - le prix Goncourt, sont décernés ce lundi. C'est une tradition: depuis 1914, l'annonce du lauréat du Goncourt est faite depuis le restaurant Drouant. La récompense est intimement liée à cet établissement situé dans le 2ème arrondissement de la capitale.

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Publié le 04/11/2013 05:25 Mis à jour le 08/05/2014 01:32

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Le salon privatif, rebaptisé Goncourt, qui accueille depuis 99 ans les délibérations des Académiciens est au premier étage, à quelques mètres de celui du Renaudot. Autour de la grande table ronde, les dix Académiciens prendront place, pour délibérer. Chaque premier mardi du mois, le rituel est le même. Chaque juré s'installe sur le fauteuil qui porte son nom et déjeune avec les couverts en vermeil qui sont gravés, là encore, à son nom. Quand un Académicien décède, ses couverts sont transmis à son successeur. C'est ainsi que fourchettes et couteaux comportent plusieurs noms et que Bernard Pivot mange avec les couverts de Jean Giono et de Colette et qu'Edmonde Charles-Roux, la présidente, utilise ceux de Jules Renard et de Sacha Guitry.

Truffes, foie gras, caviar, gibier...

Derrière les fourneaux de Drouant, Antoine Westermann, 67 ans. Le chef, ancien trois étoiles au Michelin, a repris les commandes de l'établissement il y a huit ans. "Le Goncourt est un événement magique, majeur, donc je n'ai qu'une envie : être à la hauteur" , dit Antoine Westermann, "rien n'est trop beau pour le Goncourt" . Comme chaque année, le menu sera composé de truffes, de foie gras, de caviar, d'un gibier à plumes ou à poils. "C'est une très belle cuisine" , raconte le directeur de Drouant, Antony Clémot, qui avoue que le service doit s'adapter au rythme des jurés.

Les jurés, justement, sont-ils gastronomes ? "Oui" , affirme Antony Clémot, quelqu'un qui aime bien lire et écrire aime bien manger. "C'est un art de vivre" .