Château-Arnoux : le village des deux fronts
Jarlandins et les Saintaubanais n'ont pas départagé Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Tous deux ont recueilli 18ù des suffrages le 22 avril à Château-Arnoux-Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence).
Un vote ouvrier communiste existe historiquement dans cette commune. Il est lié a l'ancienne usine de produits
solvants Pechiney aujourd'hui rebaptisée Arkéma. Cette filiale du groupe
Total a employé jusqu'à
2.000 personnes il y a 40 ans. Elle était considéree comme le poumon économique de
la région. Mais depuis 2005 les plans sociaux se succèdent sur le site.
Licenciements, abandon et insécurité
Toute l'acitivté s'en ressent : les rues de la
cité ouvrière de Saint-Auban, qui jouxte le village de Château-Arnoux, sont desertes. Les
commerces ont fermé. Le fort vote du premier tour
pour Jean-Luc Mélenchon est à rapprocher de la volonté des habitants de défendre
l'emploi.
Mais une partie de la
population a choisi de voter Front national en raison d'un double sentiment : abandon et insécurité. Le malaise se nourrit d'exemples : le bijoutier de Château-Arnoux a été braqué et des commercants et chefs d'entreprise racontent qu ils
ont été agressés. Selon eux, des bandes de
délinquants venus de Marseille sévissent dans le secteur de Manosque et de Sisteron.
Hier, pour le 1er mai, la
cgt de Château-Arnoux a organisé un rassemblement devant le bureau de poste en présence de plusieurs salariés de
l'usine Arkéma. Ensuite, ils ont mis de coté le syndicalisme et la politique, car c'était
le jour du vide grenier du village. Pour une bonne partie des habitants, l'occasion d'oublier Nicolas Sarkozy et Francois Hollande, et leurs problèmes.
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