Aux côtés des "suiveurs" de loups
Jumelles autour du cou et raquettes dans leur sac à dos, Patrick et Gérard, les deux agents du parc du Mercantour, avancent lentement sur le chemin recouvert de neige encore fraîche. Ils sont à l'affût du moindre indice signalant le passage d'un loup, excréments, carcasses de proies ou traces d'urine.
Les recherches ne sont pas toujours fructueuses. Seuls trois à six loups peuplent ce territoire très vaste de 300 kilomètres carrés. Le moindre indice retrouvé éclaire sur les comportements, les habitudes des loups et sur l'importance de la meute. Les crottes récoltées sont analysées dans un laboratoire de Grenoble qui, grâce à la génétique, peut déterminer quel "individu" est passé dans le secteur.
Le garde-manger des loups
Les poils retrouvés dans les excréments permettent aussi d'en savoir plus sur le régime alimentaire des Canis Lupus. Chamois, bouquetins, chevreuils, mouflons... La faune sauvage du parc national du Mercantour offre un garde-manger idéal aux loups.
Grâce à ce travail de patience, les agents ont découvert, il y a quelques années, qu'un loup – identifié dans le Mercantour - avait trouvé refuge dans le département des Pyrénées-Orientales.
Les recherches sont parfois frustrantes. Car les loups ne se laissent pas facilement apercevoir. L'animal reste mystérieux. Et les agents, inlassablement, sillonnent le terrain, espérant une réponse aux questions qu'ils se posent : comment est-ce que le loup attaque ?Comment choisit-il ses proies ? Chaque jour ou presque, les agents apprennent à mieux connaître le loup.
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