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"Pig", le retour en grâce de Nicolas Cage

"Pig", le premier film très réussi de Michael Sarnoski, fait oublier les ratés de l'acteur américain révélé par "Rusty James" en 1983.

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Cage dans "Pig" de Michael Sarnoski (Metropolitan)

De la carrière de Nicolas Cage on ne voudrait retenir que les premiers films, Birdy, Arizona junior, Sailor et Lula, tellement il s'est perdu à partir des années 2000 dans des productions commerciales médiocres, destinées à financer son train de vie et ses dettes fiscales.

C'est un jeune réalisateur américain, Michael Sarnoski, qui avec son premier film, Pig, permet enfin au neveu de Francis Ford Coppola de revenir, à 57 ans, à son meilleur niveau.    

"Nicolas Cage avait des raisons personnelles pour vivre cette expérience."

Michael Sarnoski

à franceinfo

Si tout est bon dans le cochon, il n'y a rien à jeter dans Pig, film sombre, taiseux, aux faux airs de western. Nicolas Cage y est Rob, ermite reclus dans la forêt près de Portland dans l'Oregon, il vit seul avec sa truie redoutable chasseuse de truffes.

Quand son animal de compagnie est volé, Rob doit retourner en ville et affronter les souvenirs d'un passé qu'il fuyait. Se forme alors un duo inattendu entre cet ancien cuisinier admiré, désormais aux allures de SDF, et un jeune acheteur de truffes bling-bling.

Dans Pig la gastronomie est un joli prétexte pour évoquer la perte, les femmes et mères dont les fantômes hantent le film, et Nicolas Cage, dont on entend que rarement la voix, livre une prestation monstrueuse, au sens le plus élogieux du terme.   

Barbaque de et avec Fabrice Eboué    

Dans cette comédie romantique et gore à la fois, Fabrice Eboué et Marina Foïs incarnent un couple de petits bouchers traditionnels pris entre deux feux : la concurrence de la viande industrielle bon marché et les vegans qui saccagent leur commerce.

"J'ai fait un film radical pour que les gens aient envie d'aller le voir en salles."

Fabrice Eboué

à franceinfo

Par accident puis par opportunité, les deux tuent en série des militants écolos et en font des jambons, des saucissons que leurs clients s'arrachent au prix fort. C'est totalement amoral et sanguinolent, mais si bien fait qu'on trouve sympathique ce couple meurtrier, finalement assez représentatif de toutes les personnes qui renvoient dos à dos la mal bouffe et le radicalisme vegan.  

The French Dispatch de Wes Anderson  

Le réalisateur dandy, à l'univers obsessionnellement soigné et poétique, a beau réunir un casting hallucinant, il peine à donner du souffle à son, ou plutôt à ses récits. The French Dispatch, installé en France à Blasé-sur-Ennui,  est le supplément culturel d'un journal américain, hommage au magazine le Newyorker et à un certain journalisme très littéraire.

Wes Anderson dit tout son amour de la France à travers trois histoires loufoques où il est question d'un artiste maudit, de mai 68 et de grande cuisine. The French Dispatch a du mal à décoller, c'est pourtant le film le plus abouti esthétiquement de Wes Anderson.      

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