A l'origine, en 1953,le rassemblement d'Oshkosh n'était qu'une petite convention de constructeursamateurs américains, réunis au sein de l'Experimental AircraftAssociation. Avec la montée en puissancede cette association, qui exerce aujourd'hui, un puissant lobby auprès ducongrès américain, Oshkosh, est devenu le grand rassemblement d'avions du monde, plus simplement la plus grande manifestationde plein air de la planète, toutes disciplines confondues.C'est un événementunique dont il est impossible de mesurer l'ampleur avant d'avoir fait levoyage. Imaginez ce que peut représenter près de 12.000 aéronefs, prèsd'un million de visiteurs, dont 40.000 campeurs et plus 5000 bénévoles. Et sidans ce coin de l'Amérique profonde, on vient surtout pour partager sa passion des belles carlingues, autour d'une bière et d'un hamburger biengras, c'est bien à Oshkosh que les constructeurs ont pris l'habitude dedévoiler leurs dernières nouveautés en matière de technologie et d'équipementsaéronautiques.Parmi les habitués de ce rassemblement, une entreprisefrançaise, Daher-Socata, qui a su conquérir l'Amérique, avec son TBM 850, unturbopropulseur d'affaires de 6 places, leader incontesté sur son marché. Rencontres avec Stéphane Mayer, Président de la société et Nicolas Chabbert, directeur commercial. A Oshkosh, on va de surprise en surprise. Au détour d'uneallée, d'un stand, il n'est pas rare decroiser, un ancien patron de Boeing en train de faire briller l'hélice de son avion,Harisson Ford, Buzz Aldrin, ou Richard Branson. Etonnant, dans ce pays traumatisé, par les attentats de septembre 2001,pas une barrière, juste une ligne jaune, que personne ne dépasse. Quant aux contrôleurs aériens, tous bénévoles,participer à Oshkosh est un honneur et ils le revendiquent fièrement, c'est écrit surla tour, avoir le plus gros trafic au monde. Quant au show aérien, c'est un régal et débute chaque jouravec l'hymne national, et la minute de recueillement où chaque spectateur à la main sur le cœur, en la mémoire desvictimes des guerres et des pilotes disparus. A l'américaine, et bon enfant.