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Notre-Dame-des-Landes : Vinci Airports justifie le projet

L'idée d'un aéroport du Grand-Ouest est née en 1965. Une zone d'aménagement différé de 1.225 hectares est créée à Notre-Dame-des-Landes, à 20 kilomètres de Nantes, en 1974. Le projet s'intègre alors dans un plan national d'aménagement visant à créer des "métropoles d'équilibre" pour contrebalancer l'hypercentralisation du pays. Nicolas Notebaert est le président de Vinci Airports. Il parle des emplois créés et défend le projet : "Si le grand ouest n'a pas de liaisons avec le monde, avec l'Europe, il sera en difficulté."
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Le projet reste toutefois
dans les limbes pendant près de 30 ans avant de refaire surface au début des
années 2000. Tous les élus, de droite comme de gauche, à l'échelon local ou
national, soutiennent alors l'initiative.

En 2007, malgré le gel de toute création d'aéroport en
France, (Inscrite dans le Grenelle de l'Environnement) le député-maire de
Nantes Jean-Marc Ayrault obtient le soutien du Premier ministre François
Fillon, ancien président de la région Pays de la Loire. Le projet d'aménagement
est maintenu car il ne s'agit pas à proprement parler d'une nouvelle infrastructure
mais plutôt du "transfert" d'installations existantes motivé par des "raisons
environnementales". Le projet est reconnu "d'utilité publique" en 2008. L'État signe en décembre 2010
un contrat de concession avec Vinci avec pour objectif une mise en service en

  1. Le coût du projet est chiffré à 580 millions hors taxes.

L'aéroport de Nantes-Atlantique serait, avec 3,5 millions de
passagers cette année, proche de la saturation. Son trafic a augmenté en 2011 de
8% 12% cette année, avec l'ouverture d'une vingtaine de nouvelles lignes
européennes. De plus, la plate-forme, est coincée entre la ville au Nord et une
réserve naturelle au Sud.

Le  nouvel aéroport
permettra de résoudre les problèmes de sécurité et de nuisances sonores posés
par les 10.000 survols annuels à basse altitude (moins de 500 mètres) du centre-ville
nantais. Cela permettrait aussi de préserver la faune et la flore du lac de
Grand Lieu, classé Natura 2000, et survolé à basse altitude par la moitié des
avions qui atterrissent.

Le dernier argument est d'ordre économique. L'aéroport du
Grand-Ouest est perçu comme "un accélérateur d'accessibilité et de croissance",
un projet générateur d'emplois assurant un meilleur rayonnement européen et
international de la région. La délocalisation de l'aéroport existant
permettrait par ailleurs de récupérer les 600 hectares qu'il occupe à des
fins d'urbanisation (la communauté de communes estime pouvoir loger 16.000
personnes dans l'espace libéré).

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