Le Rafale se vend bien à l'export
Après des débuts difficiles et de multiples critiques, notamment sur le coût du programme, le Rafale enchaîne désormais les succès à l’export.
Considéré comme technologiquement le plus abouti des avions de chasse, le Rafale est né au début des années 80 d’une volonté presque européenne de trouver un successeur à deux avions, le Mirage 2000 utilisé par les Français d’un côté, le Tornado, l’avion britannique de l’autre, utilisé par les Anglais, les Italiens et les Allemands. A l’époque, Dassault est désigné comme maître d’œuvre de la cellule.
En contrepartie, les Britanniques exigent que le futur avion de chasse soit équipé de moteurs Rolls-Royce. Échec des négociations. Chacun repartira avec son projet. Dassault, Thomson devenu Thales, Safran avec le Rafale, les britanniques de BEA Systems, les italiens de Finmeccanica, les Allemands et les Espagnols d’EADS avec l’Eurofighter.
Le premier vol du démonstrateur Rafale a eu lieu le 4 juillet 1986 à Istres
Il est utilisé par la marine française depuis 2004, et par l’Armée de l’air depuis 2006. Le Rafale, qualifié d’ 'Omnirole' dès l'origine, est un couteau suisse capable d’effectuer n’importe quel type de mission.
Son utilisation au combat, à partir de 2007 en Afghanistan, puis en Libye, au Sahel et au Levant, parfois au terme de longs raids conduits depuis la France, a démontré son efficacité, même s’il a fallu attendre 2015 pour que le Rafale connaisse enfin ses premiers succès à l’export avec l’Égypte, le Qatar, puis l’Inde l’année suivante.
Ces derniers mois, les prises de commandes à l’étranger se sont accélérées
Des prises de commandes avec la Grèce, la Croatie, et surtout les 80 appareils destinés aux Émirats arabes unis, de loin la plus importante commande à l’export pour le Rafale.
Quant à la vente de 42 avions Rafale à l’Indonésie, elle est perçue à Paris comme un joli pied de nez au défaitisme ambiant provoqué, en septembre 2021, par l’annulation de l’énorme contrat passé entre le constructeur français Naval Group et la marine australienne.
Avec cette vente, négociée dans la plus grande discrétion depuis l’été, l’Indonésie devient le deuxième client de la France en Asie du Sud-Est, derrière Singapour. Cet accord est d’importance, dans une région où cet immense archipel contrôle plusieurs détroits clés pour le commerce mondial.
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