Le faux débat sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
C’est un paradoxe. Le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes provoque l’opposition de la part de ceux là-mêmes qui veulent limiter le développement de l’actuelle plate-forme de Nantes-Atlantique pour des questions de nuisances sonores et de sécurité. A l’exception de quelques récupérations politiques et d’une manipulation évidente des altermondialistes, la cause défendue par les uns et les autres est pourtant la même : le souci de l’environnement.
Depuis la création, en 1999, sous le gouvernement Jospin, de l’ACNUSA, l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires, une instance totalement indépendante, les plaintes des riverains se sont multipliées et les amendes ont été lourdes pour les compagnies aériennes.
Et si l’aéroport de Nantes-Atlantique, argument des opposants, n’est aujourd’hui pas complètement saturé, l’arrivée de compagnies "low cost", comme Ryanair, Vueling, Easy Jet, et plus anciennement Flybe, a fait doubler son nombre de passagers en 10 ans. Selon les chiffres de l’Union des Aéroports Français, Nantes-Atlantique a accueilli en 2015, près de 4,4 millions de passagers.
Et ne nous méprenons pas, Notre Dame des Landes ne sera ni Dubaï, ni Charles de Gaulle, mais un aéroport avec de nouvelles normes de construction, dont forcément plus écologique et dont la capacité sera limitée à 9 millions de passagers.
Vous avez dit bourbier ? Guêpier ? Notre-Dame-des-Landes ? A qui la faute. Sans doute, aux gouvernements successifs qui depuis 50 ans, n’ont cessé de faire un pas en avant et puis deux en arrière sans réellement en expliquer les enjeux à long terme, et non pas selon les échéances électorales.
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