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Corsair-Air Caraïbes : échec d'un rapprochement annoncé

C’est un énorme gâchis, et pour le géant du tourisme, TUI, propriétaire de Corsair et pour le groupe Dubreuil, qui après quatre tentatives de rachat de la compagnie a finalement jeté l’éponge.
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'échec d'un rapprochement annoncé © Corsair)

 Il y a 15 jours, pourtant, les rapprochements d’Air Caraïbes International et de Corsair semblaient marquer le début de la consolidation du pavillon français. Une chance pour Corsair dont les pertes nettes ont atteint ces quatre dernières années près de 298 millions d’euros.

 

 

 

Seulement voilà les choses ne sont pas déroulées comme prévu. On savait que le dossier Corsair était un dossier délicat en raison de lourdeurs sociales du passé. Le projet du groupe Dubreuil a été rejeté par une partie des salariés.  Résultat, pendant les vacances scolaires, ils se sont mis en grève. Fait extrêmement rare, tous les avions sont restés cloués au sol pendant près de trois jours. Pour ne pas annuler de vols, Corsair a dû affréter une vingtaine de long-courriers auprès d’autres transporteurs, coût de l’opération, environ 4 millions d’euros.

Vives tensions au sein du groupe, et des propos d’un porte-parole de TUI qui n’ont sans doute qu’envenimer les choses : «Cette grève est liée à une communication inapproprié du groupe Dubreuil » Clap de fin et retrait d’Air Caraïbes.  Les syndicats ont accueilli avec satisfaction l’abandon du projet Dubreuil.  Le problème, à présent, c’est que l’avenir devient de plus en plus sombre. Assistera-ton dans les prochains mois à la disparition pure et simple de Corsair ? On en est plus très loin. 

Triste épilogue pour une compagnie, qui a la grande époque de Jacques Maillot a démocratisé le long courrier sur les Antilles, avec les premiers vols « Charters ».

En attendant la semaine prochaine, retrouver plus de Chroniques du ciel sur notre  page Facebook et sur notre 

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