Chroniques du ciel. Open Rotor, le moteur d'avenir
Le groupe aéronautique et de défense Safran a dévoilé sur son banc d'essai de la base d'Istres dans les Bouches-du-Rhône son moteur de future génération : l'Open Rotor.
L'Open Rotor, un moteur unique en son genre destiné à équiper les successeurs des A320 et des 737
A l’horizon 2030, l’Open Rotor constitue sans doute la solution la plus adaptée, la plus réaliste, pour réduire de manière significative la consommation en carburant des futurs avions de ligne court et moyen-courrier.
Développé par le groupe Safran, dans le cadre du programme européen Clean Sky, l’Open Rotor, présente une architecture qui n’a plus rien à voir, avec les moteurs actuels. Il est équipé de deux hélices contrarotatives, tournant à "ciel ouvert", sans carénage, comme l’explique Philippe Colin, le directeur général de Safran.
Un nouveau produit
"L’Open Rotor est un nouveau produit totalement en rupture par rapport à ce que trouve aujourd’hui sur le marché, précise le directeur général de Safran, c’est un moteur qui remet au goût du jour les hélices, avec des hélices qui tournent dans des sens inverses, avec une turbine de forte puissance qui permet de remplacer un moteur traditionnel avec des performances équivalentes, mais largement supérieures en terme environnemental, d’émissions de CO2, d’oxyde d’azote, en terme de bruit, et puis surtout, ça consomme moins 30% par rapport à un CFM56 et moins,15% par rapport à la nouvelle génération de moteurs Leap".
Des économies de carburant
Ces économies de carburant sont rendues possibles grâce à un taux de dilution plus élevé, un savant compromis entre les flux d’air froid et d’air chaud, à l’intérieur du moteur. Depuis mai dernier, l’Open Rotor dispose de son banc d’essais sur la base aérienne d’Istres dans le Sud de la France.
Du fait de ses dimensions, plus de quatre mètres de diamètre, ce moteur du futur ne peut être placé sous les ailes d’un avion, mais à l’arrière et en hauteur, au niveau de la dérive. Ce qui veut dire clairement que la balle est aujourd’hui dans le camp des avionneurs. Airbus et Boeing sont-ils prêts à une véritable rupture technologique dans la conception d’un nouvel avion ? Pour l’instant, ni Toulouse, ni Seattle, ne semblent vouloir franchir le pas dans un avenir proche.
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