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Chroniques du ciel. Dakota sur la Normandie

Pour un rassemblement commémoratif inédit depuis 1944, une trentaine de Douglas C-47/DC-3 sont attendus en Normandie le 5 juin 2019.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un Dakota DC 3 (C 47) (GETTY IMAGES)

Venant d'Angleterre, une trentaine de Douglas C-37/DC-3 effectueront un largage massif de parachutistes le 5 juin prochain, en Normandie pour commémorer le débarquement du 6 juin 1944, puis ils participeront à plusieurs événements depuis l'aéroport de Caen-Carpiquet.

La légende du Dakota dans le débarquement

Un avion reste à tout jamais gravé dans l’histoire du débarquement de Normandie, il y a 75 ans. Il s’agit du célèbre DC3 connu en Grande-Bretagne, sous le nom de Dakota. Précédant de quelques heures, le débarquement du 6 juin 1944, près d’un millier de ces appareils allaient traverser la Manche et parachuter sur la région de Sainte-Mère-Eglise près de 24 000 soldats, en appui aux troupes terrestres.

Pour la toute première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, il est prévu que nombre de ces appareils se rassemblent à l’endroit même où ils ont connu leur heure de gloire. 75 ans après, le 5 juin prochain, l’opération "Dakota sur la Normandie" va réunir plus d’une trentaine de ces avions, venus du monde entier.

Accompagnés de Spitfire et de Mustang, ils décolleront de Duxford en Angleterre, jusqu’aux zones du D Day et en comme en 1944, largueront des parachutistes en tenue d’époque avant de rejoindre, l’aéroport de Caen-Carpiquet pour une série de festivités.

Le Douglas DC3 après la Seconde Guerre mondiale

Après la Seconde Guerre mondiale, le Douglas DC3 fut le premier appareil, dans sa version civile, qui a permis aux compagnies aériennes de gagner de l’argent en transportant des passagers. Il a été construit au milieu des années 30, par Donald Douglas, un ingénieur d’origine new-yorkaise, parti en Californie, avec sa femme, ses deux enfants et son chien, parce qu’ils ne supportaient plus la pluie du New Jersey.

Premier appareil entièrement tout métallique, équipé de deux moteurs Pratt & Whitney de 1100 chevaux, le DC3 pouvait transporter 24 passagers, une hôtesse et deux pilotes. Révolutionnaire pour l’époque, il fut aussi le premier appareil à bord duquel on installa un galley, une sorte de petit office pour réchauffer de l’eau et préparer quelques plats. Le transport aérien entrait dans une nouvelle ère. C’est aussi le premier avion sur lequel les compagnies d’assurance ont accepté d’assurer des passagers.  

Au total, près de 13 000 DC3 ont été construits

Stockés dans les déserts américains au lendemain de la guerre, le DC3 a permis de relancer les activités de compagnies comme Air France, British Airways et Lufthansa au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Le seul appareil au monde, qui n’a pas de limite de vie, selon un document très officiel de la FAA, l’Aviation Civile Américaine. Deux volent aujourd’hui en France, l’un appartient à l’association France DC3, dirigée par un ancien pilote d’Air Inter, Gaby Levéque, le second est basé à Melun et appartient à Alain Battisti, patron de la compagnie Chalair et président de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande.

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