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Chronique du ciel. Mariage et dissensions

Safran et Zodiac se marient, rien ne va plus chez Etihad, le groupe aérien d'Abu Dhabi.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
C'est un mariage 100% tricolore. Safran, fleuron français de l'aéronautique avec l’État comme premier actionnaire, vient à la rescousse de Zodiac, spécialiste des sièges d'avions. (France 2)

Là où son prédécesseur avait échoué, Philippe Petitcolin vient de réussir un joli coup. En rachetant Zodiac, le groupe Safran devient le deuxième équipementier aéronautique mondial, avec un chiffre d’affaires de près 10 milliards d’euros, près de 21 milliards si l’on ajoute la partie propulsion, c’est-à-dire les moteurs, l’un des cœurs d’activité du groupe.
On s’était posé beaucoup de questions après la vente de Morpho, la filiale identité et sécurité du groupe. Cette fois, les investisseurs sont rassurés. L’opération est amicale. Elle prend la forme d’une offre publique d’achat qui valorise le spécialiste des sièges d’avions à plus de 8,3 milliards d’euros. La finalisation de cette opération est prévue pour la fin de l’année 2017.

Safran présent dans quasiment tous les domaines du secteur

Avec ses 92 000 salariés, Safran sera donc présent dans quasiment tous les domaines du secteur et pourra traiter de plus en plus à égal avec Airbus et Boeing. Un très joli coup pour Philippe Petitcolin. C'est pour lui la quasi-assurance d'être prolongé dans ses fonctions, l’an prochain. Une modification des statuts de Safran, pour augmenter l'âge limite d'exercice de la fonction de directeur Général de 65 ans à 68 ans, va être proposée par le conseil d'administration à la prochaine assemblée générale du groupe.

Rien ne va plus chez Etihad

Rien ne va plus chez Etihad. Le groupe aérien d'Abu Dhabi a annoncé, il y a quelques jours le prochain départ de son directeur général, James Hogan, qui depuis son arrivée il y a 10 ans a développé la compagnie à coup de commandes d'avions astronomiques, mais aussi en multipliant les prises de participations capitalistiques dans un grand nombre de compagnies aériennes à travers le monde, pour la plupart en difficulté, comme l'avait fait quelques années auparavant la défunte Swissair. Aer Lingus en Irlande, Virgin Australia, Air Berlin et Alitalia, pour les plus déficitaires. Une stratégie pas forcément payante. Aucune de ces compagnies n’a pu être redressée. Ce qui commence visiblement à agacer l’émirat actionnaire de la compagnie.

Le trafic aérien français progresse

Malgré l'impact des attentats en France et en Europe, le trafic aérien français a poursuivi sa progression l’an dernier. Une hausse de 3,1% selon Patrick Gandil, le directeur de l’aviation civile.

Le trafic aérien français a dépassé les 150 millions de passagers transportés. Patrick Gandil, qui lors de ses vœux, a toutefois regretté l'érosion constante de la part de marché du pavillon français qui ne représente aujourd’hui qu’un peu plus de 43%. Cela ne veut pas dire, a-t-il précisé, que les compagnies françaises perdent des passagers, mais elles n’en captent plus contrairement à leurs concurrentes.

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