Chronique du ciel. La sûreté aéroportuaire
Comment est organisée la sûreté aéroportuaire ? A quand remontent les premières attaques terroristes dans les aéroports en France ?
La première attaque terroriste dans un aéroport en France remonte au milieu des années 70
Un tir de roquette manqué contre un avion d'El Al à Orly. Attaque revendiquée à l’époque par l’organisation palestinienne "Septembre Noir" mais qui n’avait pas fait de victime.
Les intérêts Israéliens ciblent régulièrement des terroristes palestiniens, contre un Boeing 707 en 1976, qu’ils avaient tenté de faire exploser, puis deux ans plus tard contre un groupe de passagers en partance pour Tel Aviv.
Toujours à Orly Sud, la dernière attaque en juillet 1983, contre un comptoir d’enregistrement de Turkish Airlines, avait fait huit morts et plus d’une cinquantaine de blessés.
Depuis les attentats de septembre 2001 aux États-Unis, et la vague terroriste qui a frappé l’Europe, les mesures de sûreté dans les aéroports n’ont cessé d’être renforcées, essentiellement, au niveau des postes inspection filtrage.
Mais les aéroports en Europe, ou des portiques ont été installés directement à l’entrée des aérogares pour fouiller passagers et bagages sont plutôt rares, essentiellement pour des questions financières. Et on l’a vu, à Istanbul, ces portiques n’ont pas empêché les terroristes de frapper en zone publique.
La sûreté aéroportuaire coûte un milliard d'euros par an en France
La sûreté aéroportuaire, mission régalienne, coûte environ un milliard d’euros par an en France, directement répercutée sur le prix des billets d’avion.
Près de 5 000 personnes assurent la surveillance de Roissy Charles de Gaulle, d’Orly et du Bourget pour l’aviation d’affaires. Ils sont policiers, gendarmes, agents de sûreté, personnels d'ADP, équipes cynophiles et militaires de l’opération Sentinelle. Des patrouilles militaires renforcées depuis l’intervention française contre les djihadistes au Mali en 2013, l’opération Serval.
Depuis quelque temps, comme en Israël ou aux États-Unis, Roissy et Orly disposent également de profileurs, formés à détecter les comportements suspects. Par ailleurs, près de 9 000 caméras surveillent l’aéroport des parkings aux zones d’embarquements. Il y en avait moins de 1 000 avant 2001.
Lorsque la loi le permettra, le prochain objectif sera d’associer systématiquement le fichier des personnes dangereuses ou recherchées aux caméras de surveillance. En attendant, un système de reconnaissance faciale est actuellement testé à l’aéroport de Roissy.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.