Chronique du ciel. Brexit : quelles conséquences pour les compagnies britanniques ?
Le Brexit entre dans une phase de négociations entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne.
L’association Internationale du Transport Aérien, (IATA) estime que Le Brexit, s’il est mené à terme, pourrait faire chuter de 3 à 5% le trafic à destination et en provenance du Royaume-Uni à l’horizon 2020.
Comment s'organisent les compagnies britanniques ?
Depuis juin dernier, et l’annonce des résultats du référendum outre-Manche, les compagnies britanniques ont pour l’instant relativement limité la casse, malgré une baisse de leurs recettes en livre sterling. Rappelons que la monnaie britannique a perdu près de 20% de sa valeur en huit mois.
Mais si les négociations entre la Grande-Bretagne et l’Union Européenne s’orientent vers une "ligne dure", la situation pourrait s’aggraver.
Le groupe IAG, maison-mère de British Airways, les Low cost Easy Jet, Ryanair ou Flybe, risquent de voir leur facture pétrolière s’alourdir, puisqu’elle est payée en dollars, tout comme les loyers ou les achats d’avion.
Pétrole plus cher et droits de trafic plus compliqués
Les compagnies britanniques vont également devoir gérer l’épineuse question des droits de trafic. La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne devrait théoriquement les priver de la possibilité de voler librement en Europe, et vers les pays avec lesquels ont été conclus des accords de ciel ouvert comme avec les États-Unis depuis 2008.
Easy Jet n’aura plus le droit d’exploiter des avions en dehors de ses bases au Royaume-Uni. Par exemple, elle ne pourra plus assurer des vols entre deux pays tiers, comme un Paris-Toulouse, ou un Paris-Milan.
La solution pour elle : Demander un certificat de transport aérien (CTA) dans un autre pays européen que le Royaume-Uni qui pourrait être le Portugal.
Autre conséquence, IAG ne pourra plus détenir, plus de 49% d’une autre compagnie européenne comme, c’est le cas avec les espagnoles Vueling et Iberia.
Un accord avec l'Union Européenne ?
Pour préserver ces droits, le gouvernement britannique va devoir négocier un accord de ciel ouvert avec l’Union Européenne. C’est possible, la Suisse, la Norvège ou la Turquie l’ont déjà fait.
Il en sera de même pour les vols des compagnies britanniques au départ de l’Europe vers les États-Unis. Citons, le cas de British Airways avec Open Skies qui opère des liaisons entre Paris-Orly et New-York.
Plus délicat, il faudra aussi pour les Britanniques redéfinir une réglementation sociale, fiscale et environnementale à la place des textes européens et une législation pour les droits de passagers.
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