Cet article date de plus de cinq ans.

Cahier de vacances. Le travail saisonnier

Tous les jours, Fabien Randrianarisoa raconte un concept qui symbolise l'été. Aujourd'hui, le travail saisonnier. Il représente entre 500 000 et 700 000 postes tous les ans, principalement dans le tourisme et l'hôtellerie.

Article rédigé par franceinfo - Fabien Randrianarisoa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La transhumance des vaches dans l'Aubrac (Auvergne). (LOU AVERS / PICTURE ALLIANCE)

Il existe des jobs d'été qui valent bien les meilleures de vos vacances. Quatre mois dans l'année, Baptiste est berger sur le plateau de Retord dans le Jura : "Cela fait une dizaine d'années que je suis saisonnier en alpage. On suit le mouvement naturel des bêtes. Ce que les anciens nous ont transmis, c'est-à-dire aller chercher l'herbe en montagne, la bonne herbe pour engraisser les bêtes puis à l'automne, redescendre en plaine."

Des sonnailles qui s'affolent, on peut se dire que ce n'est pas normal, les bêtes courent. On va jeter un coup d'œil pour se rassurer.

Baptiste, berger saisonnier

à franceinfo

Sous sa garde, un troupeau de 500 têtes de bétail, ce qui fait que l'on peut considérer que Baptiste est un cow-boy de l'été. Bien sûr, entre lui et son troupeau, c'est l'amour vache : levée aux aurores et nuit à la ferme.

"Faut être au plus près des vaches, pour mieux les observer et pouvoir réagir rapidement. Les sonnailles (cloches attachées au cou des vaches) sont là pour ça aussi." Le berger se doit de réagir rapidement en cas de problème. Baptiste ajoute également : "L'un ne va pas sans l'autre, il faut habiter sur place : je n'imagine pas tous les matins monter à l'alpage, redescendre le soir."

Maîtriser le cri de ralliement : la règle n°1

Bien sûr avant de redescendre, j'ai moi aussi voulu jouer au cow-boy. Pour commencer, il faut passer par l'apprentissage du cri de ralliement, que m'apprend Baptiste : "C'est assez simple, il faut être dans les basses pour lancer le cri de ralliement." D'après lui, je vais réussir à faire venir les vaches, je pourrais même changer de vocation.

Mais retenez bien ça, un vrai cow-boy ne gâche pas ses munitions. "C'est un cri de ralliement donc généralement, il y a toujours un but derrière, explique le berger saisonnier. Je ne le fais pas inutilement, c'est que derrière je vais faire un soin, je vais les observer. Cela me permet de les rassembler quand elles sont toutes étalées dans l'alpage."

Le reste de l'année, Baptiste fait divers travaux, parfois quelques gardes de troupeaux. Mais profite surtout, d'un peu de repos.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.