Cahier de vacances. Le parasol

Les parasols sont à Deauville ce que les parapluies sont à Cherbourg : un véritable mythe ! Bleu, vert, rouge, jaune, orange... 400 exemplaires qui font le bonheur des touristes. "C'est magnifique les couleurs et puis la manière de le nouer, s'extasie ce jeune homme sur la plage de Deauville. J'avais vu que c'était un métier particulier transmis de génération en génération."

Et il n'est pas rare de voir les personnes qui s'en occupent, mesurer l'écart entre chaque parasol. "Même quand le temps est un peu gris, cela se marie très bien avec la paysage", observe ce touriste.

Des toiles de camions à la confection des parasols

Derrière la grande histoire, une saga familiale, celle des Dolley qui fabrique les parasols de la coiffe à la jupe depuis 50 ans. Aujourd'hui c'est le fils, Patrick, qui est aux commandes. Il se souvient : "On cherchait des gens sur place pour faire les toiles et des voiliers dans le coin, il n'y en avait pas. Mon père était sellier garnisseur, tout ce qui était sellerie automobiles faisait des toiles pour les camions. Donc de fil en aiguille, on lui a demandé s'il pouvait faire des toiles pour les parasols et il a commencé à les faire."

Tous les parasols sont fabriqués dans son atelier à quatre kilomètres des plages, mais seuls 15 à 20 exemplaires sont refaits chaque année : "Contrairement aux autres, ce sont des parasols qu'on peut entretenir et qu'on peut réparer et ils tiennent 20 à 30 ans", affirme Patrick Dolley. Il pense même que parmi ceux vus sur la plage, il a dû les faire quand il était apprenti.

J'ai toujours vu mes parents faire des parasols, les fabriquer, les couper, les assembler, les monter sur les armatures, ce qui fait que j'ai un souvenir ému de ça. Ma mère les coupait sur la table de la salle à manger.

Patrick Dolley

Malheureusement vous ne pourrez pas vous en procurer. Le parasol de Deauville n'est pas à vendre, il s'agit d'une espèce protégée, visible uniquement dans son milieu naturel, à la belle saison.