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Stéphane Wimez, directeur général du 2CV Méhari Club Cassis : "On estime à 100.000 le parc de 2CV en circulation en France"

La saga de la 2CV, une petite voiture populaire qui se voulait économique. Retour sur l'histoire singulière de cette voiture née en 1939, et lancée vraiment en 1949.

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les toutes premières 2CV ont été détruites, pour que les Allemands ne mettent pas la main sur les secrets de fabrication. Ce n’est que dans les années 1990 que 3 exemplaires oubliés de tous, sont redécouverts emmurés dans une grange.  (SAMULI VAINIONPÄÄ / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Stéphane Wimez, directeur général du 2CV Méhari Club Cassis, est l'invité d'Olivier de Lagarde. Retour sur la naissance et la vie d'une voiture culte et populaire. La Citroën 2CV. 

En 1939 la Deuche mise à l’abri des Deutsche

La 2CV est un projet qui date d'avant la Seconde Guerre mondiale, à l'initiative de Michelin, qui avait alors racheté la Citroën et qui voulait créer une voiture populaire. Elle avait un nom de code qui était TPV. Toute petite voiture. 2CV, ce sont d’ailleurs les chevaux fiscaux. Le modèle se voulait économique. Le cahier des charges était vraiment très simple. Une voiture rustique qui soit destinée à offrir la mobilité à l'ensemble des Français.

Le prototype est lancé le 1er septembre 1939. C’est probablement la plus mauvaise date possible puisque c’est aussi le début de la Seconde Guerre mondiale. Les quelques exemplaires qui sont alors produits seront détruits, pour que l'occupant ne mette pas la main sur ses secrets de fabrication. Ce n’est que plus de 50 ans plus tard, dans les années 1990 que 3 exemplaires oubliés de tous, seront redécouverts emmurées dans une grange, à La Ferté-Vidame en Eure-et-Loir où se trouvait le centre d'essais de la marque à l'époque.

L’après-guerre ou la France de la 2CV

Il faut attendre 1949 pour que la 2CV soit vraiment lancée. Au départ, elle est accueillie plutôt fraîchement par la critique. Le public a du mal à adhérer à son esthétique pour le moins originale.

Mais son succès va pourtant être quasiment immédiat, car la 2CV permet pour la première fois aux Français modestes de devenir propriétaire d’une voiture.

C'est un peu la Ford T à la française. Et d'ailleurs, très vite, les listes de commande et d'attente s'allongent. Les premières années, il fallait attendre deux, trois, quatre, voire cinq années pour être livré, raconte Stéphane Wimez. 

Comme le phénix, la 2CV renaît de ses cendres

27 juillet 1990 : ce jour-là, la dernière deux chevaux est produite. Sa longévité aura été exceptionnelle et son histoire ne s’arrête pas, car des dizaines de milliers de collectionneurs continuent à faire vivre le mythe. On a une chance extraordinaire avec la 2CV, car c'est un véhicule sur lequel on trouve encore toutes les pièces détachées, explique Stéphane Wimez.

"Nous ne faisons pas que restaurer les véhicules, nous refabriquons aussi des pièces. Nous avons des ateliers de sellerie, de ferronnerie, et grâce à un accord passé avec Citroën, nous disposons des outillages ad hoc. C'est un point très important parce que quand vous avez une voiture ancienne, souvent la crainte, c'est de ne pas retrouver toutes les pièces qui permettent de l'entretenir."

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