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Ça nous marque. "Le Petit Prince", une marque déclinée à partir d'un phénomène littéraire

"Le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry est plus qu'un conte humaniste. Depuis que la marque est tombée dans le domaine public, les produits dérivés et le livre se vendent par millions. 

Article rédigé par franceinfo, Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Le film est sorti en salle le 29 juillet 2015. Il retrace l'histoire du "Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry. (LPPTV / LITTLE PRINCESS / ON ENTERTAINMENT / ORANGE STUDIO / M6 FILMS )

C'est un phénomène d'édition planétaire. Le Petit Prince publié en 1943 à New York par Antoine de Saint-Exupéry, en français et en anglais, a été édité en France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1946. Avec 360 traductions, c'est l'un des livres les plus traduits au monde. 14 millions de livres vendus en France, 200 millions dans toute la planète. Thomas Rivière, arrière-petit-neveu d'Antoine de Saint Exupéry est à la tête de la société qui gère les droits dérivés de l'œuvre de l'écrivain, depuis qu'elle fait partie désormais du domaine public.  

Un peu d'histoire 

L'écrivain aviateur, né le 29 juin 1900 à Lyon, disparu dans un accident d'avion le 31 juillet 1944 au large de Marseille, n'aura pas participé à la publication en France après la guerre de ce conte aujourd'hui célèbre dans le monde entier. Il sort à quelques milliers d'exemplaires en 1946, et comme les lecteurs apprécient ce récit humaniste, ils le partagent, et le succès arrive. Il s'est surtout accéléré depuis ces 10 dernières années. 

Les produits dérivés

Ils ont été développés en France à partir de 1993. Aujourd’hui, il y a en plus de 10 000. Le plus insolite d'entre eux, ce sont les graines de baobab qui servent à financer la recherche sur cet arbre. "La base de notre travail, souligne Thomas Rivière, c'est que nous devons protéger Le Petit Prince et ses valeurs. Donc, il nous faut des moyens pour tout cela. Nous revendons à de grandes marques ou à des fabricants que nous reconnaissons. Ils mettent le logo du Petit Prince sur leurs produits et ils nous reversent un pourcentage de leur chiffre d'affaires."

Sur un mug à 10 euros, on touche de 20 à 30 centimes, c'est pour cela que nous faisons de très nombreux produits 

"Nous refusons de nombreuses propositions, poursuit l'arrière-petit-neveu de l'écrivain. Car les marques associées doivent porter nos valeurs". 

Les produits dérivés du Petit Prince sont présents partout

Et ils marchent très bien en France, en Europe aussi, en Chine, où le livre n'était pas du tout connu il y a encore quatre ans, c'est le film qui a fait connaître le livre. Là-bas, la version officielle du conte s'est vendue à trois millions d'exemplaires en 18 mois.

En Turquie, il y a une quinzaine d’éditeurs du Petit Prince, en Allemagne, une vingtaine. En Corée du Sud, il y a 100 éditions du conte qui sont actuellement en cours de publication. On estime qu'entre quatre et cinq millions d'exemplaires sont vendus chaque année, Le Petit Prince appartient désormais aux lecteurs.

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