Ça nous marque. Casio : "Nous proposons en France des calculatrices faites exclusivement pour les écoliers français"
C'est une marque mondialement connue et ses calculatrices sont vendues par millions sur la planète : Casio, décryptée par Olivier de Lagarde avec Agathe Duca, directrice marketing de Casio.
L’entreprise japonaise Casio est l’un des deux leaders mondiaux de la calculatrice. Elle en vend 23 millions chaque année et emploie 10 000 salariés.
Des débuts fumeux
L’entreprise est créée sous l’impulsion de quatre frères, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Tadao Kashio fonde d’abord dès 1946 une entreprise de sous-traitance près de Tokyo. Il va commercialiser un gadget qui va connaître un énorme succès. La pipe Yubiwa permet effectivement de fumer une cigarette jusqu’au filtre, tout en laissant les mains libres. Ce succès commercial va surtout permettre à la famille de se lancer dans la fabrication du premier prototype de calculatrice.
De 140 kilos à quelques grammes...
En juin 1957, La famille crée la société Casio Computer. Cette même année l’entreprise est fière de présenter la première calculatrice électrique compacte au monde. L’objet est certes compact mais volumineux, il a la taille d’un bureau et pèse 140 kilos. Mais il faut se souvenir qu’à l’époque les premiers ordinateurs ont la taille d’une pièce, rappelle Agathe Lucas.
Dans les années 60 puis 70, la course à la miniaturisation va faire rage. En 1974, Casio est fière de présenter la première calculatrice de la taille d’une carte de crédit. Elle fait 3,9 millimètres d’épaisseur.
L’ambition de Casio, c’était de démocratiser les calculatrices pour qu’il puisse y en avoir dans tous les foyers en proposant ces engins à un prix abordable, vraiment très en dessous des prix de l’époque.
Agathe Lucas
Un difficile passage à l’an 2000
Les années 80 et 90 vont représenter un âge d’or pour Casio dont les calculatrices partent à la conquête du monde. L’entreprise se lance dans l’horlogerie, et les instruments de musiques électroniques. Mais avec la crise économique japonaise, l’entreprise souffre. Son cours est au plus bas à la bourse de Tokyo et le nombre de ses salariés est divisé par deux.
"L’entreprise a su rebondir en proposant de nouvelles innovations et en cherchant à s’adapter aux différents marchés... Aujourd’hui par exemple vous ne trouverez en France que des calculatrices faites pour la France, car on croit souvent que les mathématiques sont un langage universel, mais il y a, en fait, beaucoup de différence dans l’apprentissage et dans les notations mathématiques", souligne Agathe Duca.
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