Armor Lux : une marque ancrée au plus profond de la Bretagne
Difficile de faire plus breton que la marque Armor Lux. Et pourtant c'est un Suisse qui en est à l'origine : Walter Hubacher, qui a l'idée de créer l'entreprise en 1938. "Il s'était réfugié au plus loin de l'Europe en feu, au fin fond de la Bretagne, à Quimper. Pour monter sa petite usine de textile", raconte Jean-Guy Le Floch, président d'Armor Lux depuis 1993.
Pendant la guerre, Walter Hubacher et sa famille se sont cachés dans leur cave. En sortant, il a repris son activité. "Dans un marché textile protégé, il a fabriqué beaucoup de sous-vêtements pour les campagnes bretonnes". Avant de se lancer dans les vêtements marins, et notamment la célèbre marinière.
Protéger les emplois
En 1993, à plus de 85 ans, Walter Hubacher décide de passer la main et vend la marque à deux amis d'enfance, dont Jean-Guy Le Floch. "Nous avons réalisé notre rêve de jeunesse en lui faisant la promesse que les emplois seraient extrêmement bien protégés".
Depuis, il n'y a eu aucun licenciement, et Armor Lux compte 650 salariés, réalise un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros et vend 7 millions de vêtements par an. L'entreprise possède trois usines, dont deux encore à Quimper, dans le Finistère. "Et respecte profondément la Bretagne et ses valeurs", met en avant son président.
Le Made in France en difficulté
Même si Jean-Guy Le Floch reconnaît que développer le Made in France s'avère difficile. "Nous achetons déjà nos fils à l'étranger, avec la disparition des textiles et des filatures vosgiens. L'autre difficulté, c'est l'emploi. Recruter devient aujourd'hui un parcours du combattant."
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