Valls, je t'aime, moi non plus
Ces sont des déclarations d'amour, en forme de petits baisers soufflés en direction de Matignon. Des paroles, en forme de petits coeurs roses. Manuel reste, en gros, l'enfant du pays.
Les gens d'Evry, ils l'aiment bien leur Manuel. 11 ans à la tête de cette ville de beton, legerement taguée, mais pas tant que ça. De cette banlieue du sud de la capitale, où l'on atterrit, au bout des trains qui arrivent rarement à l'heure. Manuel, sur le grill ce jeudi soir, à la télévision de service publique. A Evry, on l'encourage. Oui, il est bien un peu de droite maintenant. Et alors? c'est normal, il doit s'adapter, il doit s'inspirer des idées de droite aussi. C'est bien normal. Que de soutiens...
Une boulette dont beaucoup se souviennent
Sauf que... beaucoup se souviennent soudain des "White et des Blancos". Et là, les petits coeurs roses sont un peu fanés. Il y a quelques années, Manuel, alors maire, se ballade dans les allées d'une brocante, à Evry. Et là, pof, ca part tout seul. "Belle image de la ville! tu me mets quelques blancs, quelques white, quelques Blancos....".
Là, c'est lui parle. Il s'adresse à son directeur de cabinet de l'époque. Jolie boulette.
Pour ceux qui n'ont pas oublié, Valls a commis un erreur: celle de vouloir repeindre le paysage. Quitte à falsifier l'histoire d'une ville.
Une dame, au centre commercial: "Les politiques, ils veulent toujours effacer la réalité. Bien sur qu'il y a beaucoup d'immigrés ici. C'est comme ca. Et c'est pas à cause de nous...".
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