Ne pas lâcher les migrants
Sous le soleil, ils ont déplié quelques banderoles.
Certains portent des petites pancartes, accrochées au cou par une ficelle.
Dessus, on peut lire: "je suis un migrant".
Ces sans papiers tentent de n'avoir plus peur de rien. Place de la république, peu de gens se sont déplacés, ce sont les vacances scolaires, on est vendredi et non samedi.
Les collectifs de sans papiers, eux, sont là. A visage découvert.
La traversée du migrant, eux, ils l'ont déjà faite. L'autre traversée, c'est la route pour obtenir des papiers. Et elle est longue. Trop longue. Ils ont donc décidé de continuer à parler, malgré le danger de se faire interpeller en plein Paris, ou ailleurs en Europe.
"On est là à présent", dit l'un de ces sans papiers. "Il faut que les politiques s'occupent de nous. De toute façon, on va pas repartir. On est là".
Moi: "mais l'europe peut et veut vous aider non?".
Pas convaincu du tout, un militant de toujours, hausse les epaules. Les européens se sont réunis hier à Bruxelles, mais le rendu est plutôt maigre. Peu d'engagements.
"Une minute de silence, ca me fait bien rire... Du baratin! Si la france s'y mettait, elle aiderait l'Italie et accueillerait plus de syriens par exemple". Ca, ce serait la preuve d'un changement".
Le petit groupe s'engouffre dans la bouche de métro, avec leurs pancartes "je suis un migrant". Des touristes les regardent, dubitatifs. Direction l'Assemblée nationale. Pour faire plus de bruit.
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