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Les graviers de l'Elysée

La rentrée, pour les ministres, c’était ce matin. Avec un Conseil des ministres de rentrée axé sur le terrorisme. François Hollande a par ailleurs rappelé ses troupes, a l’ordre, évoquant l’esprit de responsabilité de chacun. Froid.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le conseil des Ministres de rentrée a eu lieu ce lundi matin à l'Elysée © MaxPPP)

C’était....sinistre.  Nonobstant les ravissants talons, hauts, de certaines, nonobstant le sourire ravageur, d’autres,. Et nonobstant le bleu irradiant, de quelques tenues estivales... 

Le claquement des pas, sur le gravier de l’Elysée, avait quelque chose de glaçant. De trop rapide. De trop sec. 

À 9h51, Thierry Mandon descend de son véhicule. Le ministre de la Recherche va vite. 

Pas grave : ce n’est pas lui que les journalistes veulent voir.  Puis, Sapin… le regard dans le sol. Puis, Martine Pinville.  Pas un seul "Bonjour" pour nous… nada… rien. 

Barbara Pompili et son talon

On entend les crissements des pneus, sur ces maudits graviers de l’Elysée. Ca fait presque mal aux oreilles. Comme quand un enfant, pour vous agacer, fait grincer une fourchette sur une assiette. 

Insupportable. 

9h54 : Myriam El Khomry vient alors nous irradier. Non, pas avec sa loi travail. 

Mais à l’aide de son tailleur. Ou plutôt de son haut. Il est bleu, bleu azur, bleu comme les flots, bleu comme mes vacances. Elle porte des talons. Elle est belle, la ministre des manifestations

D’ailleurs, il parait qu’elles vont reprendre. Zut, alors. 

9h55 : Jean Michel Baylet. Puis : Barbara Pompili

Ça bouge un peu, car l’ex-frondeuse manque de se casser la figure. Ce n’est pas d’bol. Ses chaussures beiges, à talons, viennent buter contre les marches du Palais. 

Pendant un quart de seconde, j’ai bien cru, qu’on allait sortir de cette sinistrose, de ce bruit de graviers. Mais Barbara se rattrape au dernier moment. 

Macron et nous

Elle échappe au hors-jeu.  À propos d’expulsion, tiens tiens, voilà Emmanuel Macron.  Il nous lance un petit : "ça va ?" J’ai envie de lui répondre : "Ben nous, oui, ça va… par contre, vous, on ne sait pas trop. Mais je ne dirais rien." En fait, ils n’ont rien à nous dire. Et du coup, on n’a rien à leur dire.  Sinistre, tous ces silences. Najat Vallaud-Belkacem a changé de coupe de cheveux, elle s’est fait une frange… j’trouve que ça lui va bien

Ségolène Royal, elle, a opté pour les mèches. Elle est rajeunie. Elle rayonne, elle a de la chance. Parce que tous semblaient embarqués dans un long tunnel, tout sombre, avec plein de toiles d’araignées et de vilains obstacles. Sarkozy n’était pas encore candidat, mais c’était déjà l’enfer ce matin

Moi président, je vous le dis : vous allez en baver. 

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