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"Le latin... on s'en fiche un peu !"

Une réforme qui fait beaucoup de bruit. Une grève annoncée pour mardi par sept syndicats. Une ministre dans la tempête, un Premier ministre à sa rescousse. Une droite qui en profite. Il y a du mouvement au collège. Et les collégiens, ils en pensent quoi ? Tentative d'en savoir plus, dans un collège parisien mi bobo/mi pas bobo.
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© MaxPPP)

L'oeil à moitié ouvert. La bouche légèrement pateuse. C'est vrai, c'est lundi, après un pont. La journée d'un ado peut parfois ressembler a l'Himalaya à gravir, ce genre de lundi c'est, semble-t-il, 40 Annapurnas. Quand on les cueille à l'entrée de leur établissement scolaire, le matin, il vaut mieux revenir à midi.

"Alors, la disparitionn éventuelle du latin, ça vous inspire quoi  ?"

"Mouais ..."

"Mais encore ...?"

J'attends. J'insiste.

"Ben... ça concerne pas grand monde le latin... ".

C'est pas faux.

"Et la réforme de Najat Vallaud-Belkacem, elle propose davantage d'inégalités dans l'avenir ?"

Une jeune fille (elles sont parfois un peu plus dégrossies à l'âge ado): "Oui, ça va dans ce sens visiblement. De toutes façons, les inégalités, elles existent à l'école, comme dans la vie. Bien sûr. On ne nait pas tous avec les mêmes chances ".

Moi : "Et l'interdisciplinarité pour les profs ?".

Elle : "Ben, ils s'engueuleront encore plus !".

Rires de tous.

Bien bien bien.

Ils s'échappent acheter un sandwitch à la buvette, en face du collège.

Je les course.

Je les relance sur la réforme, leur réforme.

Décidemment, on est bien un lundi, après un pont.

"Au revoir madame la journaliste ...".

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