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Le FN s’incruste à Sciences Po

L'école de la rue Saint-Guillaume regorge d’associations en tout genre. Elles sont politiques, tout autant que festives. Cela fait partie de la vie de Sciences Po Paris. Cette année, le Front national tente sa percée. Verdict début octobre.
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La façade de Sciences Po Paris, en juin 2013 © MaxPPP)

Sciences Po, THE école, passage obligé avant l'ENA, tremplin pour atterrir dans les grandes écoles.

Sciences Po, la maison des futures ministres, le refuge des graines de cabinets, le cocon des futures décideurs.

Sciences Po, l'endroit où l'on partage des idées.

Sciences Po, en plein quartier historique et chic parisien, l'école qui fait rêver l'élite.

Ou plutôt qui faisait rêver...

Car l'institution de la rue Saint-Guillaume a bien changé, aux dires des élèves eux-mêmes.

Pour preuve, le Front national devrait y faire son entrée. Le parti a monté une association (entre 4 et 6 personnes), candidate à son entrée dans l'école. Chaque année, ces élections ont lieu. La campagne a démarré. Début octobre, des milliers d'étudiants voteront, ils ont le droit d'élire deux associations. Pour être élue, une association doit recueillir 120 bulletins.

"Une lettre à la poste", "une simple formalié", disent les élèves de droite.

Une entrée "fracassante" du FN, pour certains.

"Logique", pour d'autres.

Sciences Po ne serait devenue qu'une pâle copie de ce qu'est la société actuelle. Et dans sa campagne de dédiabolisation, le parti de Marine Le Pen a bien l'intention d'en profiter. S'engouffrer. Partout. Même dans le sanctuaire de la rue Saint-Guillaume.

"Bientôt, Philippot donnera des cours à Sciences Po ", me lance un étudiant, accablé.

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