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Il faut que jeunesse se passe

Dix-huit mesures pour encourager la reprise économique, Manuel Valls a lancé mardi ce qu'il appelle un "Small business act" à la française. Parmi les mesures, la possibilité de renouveler les CDD deux fois, ce qui fait hurler les jeunes.
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les mesures annoncées par Manuel Valls pour favoriser l'emploi dans les petites entreprises ne font pas que des heureux chez les jeunes habitués à la précarité © MaxPPP)

Avant, ils étaient outrés. Ensuite, ils ont été dégoûtés, accablés. A présent, ils se sentent perdus. Et sacrifiés. Ils se sont les jeunes.

Cette jeunesse, à laquelle François Hollande ne manque jamais de rendre hommage, déclarant même qu'elle est sa priorité.

Cette jeunesse au chômage, ou stagiaire ad vitam, ou encore à la recherche d'une énième formation après parfois quatre ans d'études.

Cette jeunesse qui retourne chez ses parents, ou bien qui fuit la France sans s'excuser parce qu'on se moque d'elle.

Manuel Valls a déclaré mardii que ses mesures permettraient de "gagner sur deux tableaux : on ne remet pas en cause le CDI, les seuils sociaux, la durée de recours des salariés, mais on montre qu'on veut de la souplesse ". Tout est dans cette "souplesse ". Souplesse pour faire durer les contrats précaires (CDD), souplesse pour plafonner les indemnités quand il y a licenciement abusif. Une souplesse toute patronale qui ne rime pas toujours avec jeunesse.

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