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Hollande, l'invité Mystère

La semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme a démarré ce matin. Un peu partout en France, des actions seront menées, dans les établissements scolaires. À paris, le Chef de l’État a effectué une visite surprise, au Musée de l’Histoire de l’Immigration.
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
  (François Hollande, ce lundi, lors du lancement de la semaine nationale contre le racisme et l'antisémitime © maxPPP)

C’était... très sympa? Mais oui, vraiment très sympa. Vous imaginez : un Chef de l’état, qui débarque, comme ça, dans un amphi comble, bourré d’ados, devant un parterre de spécialistes, un lundi matin. 

Et hop ! Ni vu ni connu… je m’incruste. Personnellement, j’avais décidé de venir, à ce rendez-vous, pour ma chronique de ce soir.  Mais, je sais que quelques journalistes ont été fortement sollicités par des services de presse, pour surtout : "Ne pas oublier de veniiiiir !"…"Car il va sans doute se passer des choooooooses !" Des invitations largement lancées. Et des invités qui ont largement répondu à l’appel

Un rendez-vous impromptu, avec François Hollande, pour fêter le Printemps, ça ne se refuse pas. Les télés, sont donc là. 

L'Invité Mystère

Sur scène, avant l’invité Mystère, on a d’abord entendu Gilles Clavreul, c’est le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Et cet homme, va nous a fait basculer, ailleurs. 

"Il y a 30 ans, un jeune homme, nommé Harlem Désir, proposait de créer une journée contre la racisme". Oh la la ! C’est loiiiiiinnnnn. La préhistoiiiiiiiire. Ce monsieur a ressorti des placards, des gens. 

Mais oui… des vieux militants, recyclés, dans la politique. "Une journée qui, peu à peu, dit-il, s’est émoussée". Non non, pas Harlem Désir, et les autres. Eux, ils sont toujours là, à des bons postes… ben oui faut pas exagérer. Tout ne s’évapore pas, comme ça, même en 30 ans. Non, non, c’est le reste qui aurait disparu : la vigilance. Nous nous sommes endormis. Et, soudain, nos douces nuits se sont transformées en cauchemar. Depuis : nous allons, de deuil en deuil. Pauvres de nous, rattrapés par le mauvais œil. Il nous fallait bien, un François Hollande, pour nous réveiller. Et le voilà arriver dans cette salle.

Un rendez-vous qui tourne au cauchemar 

Il entre. Applaudissements des ados.  Il vient sur scène. L’air très sympa. Photo, photo, et re photo. Il s’assied, à côté de la ministre de l’Education, et de 3 collégiennes… On vient d’entendre leur chanson, leur slam, intitulé "Je t’aime". Les doigts du  président de la république tapotent, sur son fauteuil Les filles ne se racontent, un peu, pas trop. François Hollande tente une blague : "Ah non, c’était vraiment pas prévu que je vienne.. La preuve : les caméras !" Personne ne rit.  Najat Vallaud-Belkacem demande aux filles, si les choses ont changé ces dernières années. L’une répond que : "Oui… ca s’aggrave… ça fait mal".  Et ces ados avouent que, elles aussi, se moquent des autres parfois, à la récré.  La ministre leur signale qu’elles blessent, à leur tour, des personnes.  Ce rendez-vous, très sympa au départ, tourne au cauchemar.  Impossible d’en sortir… radicalisme… racisme…fanatisme…union… nation…

Étrange programme. Pas  sympa, du tout. 

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