On ne répare pas ou on jette nos appareils du quotidien six fois 6 fois sur 10, par crainte de la facture ou des complications. Pour lutter contre ce gaspillage, le gouvernement réfléchit à un système d’étiquettes sur les produits électroniques et électroménagers, donnant des indications sur leur durée de vie. Le consommateur aurait les cartes en main.Une information clarifiéeObjectif allonger la durée de vie des produits et qui plus que le client a intérêt à dénicher du solide, du réparable, du durable, d’où cette idée dévoilée par Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique. À l'instar du système de notation pour la consommation d’énergie des appareils, on pourrait avoir une idée assez précise de leur longévité, notée de 1 à 10 pour l’électroménager, mais aussi pour le matériel de bricolage.Il s’agirait d’un indice calculé à partir de 10 critères, comme les composants qu’on peut réellement remplacer. Ce n’est pas toujours le cas, aujourd’hui, les éléments sont bien souvent collés les uns aux autres. Il est aussi question d'évaluer la simplicité du démontage, ainsi que la précision de la documentation technique destinée aux réparateurs. La mise à disposition des pièces détachées et leur coût seraient aussi pris en compte. Au-dessus de 30% du produit neuf, on n’a pas vraiment intérêt à réparer.À travers le consommateur, on vise le fabricantLe projet ne prévoit pas de contrainte supplémentaire pour les industriels, mais une incitation forte à mettre leurs efforts ailleurs que dans l’obsolescence programmée. Ainsi le consommateur serait à même de faire un choix. Probablement par le biais d'une application numérique, un flash code sur l’étiquette des produits, le client qui hésite entre deux lave-linges, pourrait comparer la durée de vie des appareils et leur éventuelle éco-conception. Il en saurait aussi beaucoup sur la disponibilité des pièces détachées, et sur la maintenance de l'un ou l’autre des appareils. Ce sont des éléments susceptibles de faire la différence au moment de l’achat. Ces informations feraient leur apparition d’ici 2020, avant de devenir obligatoire au niveau national, voire au niveau européen.Un réparateur sous la mainC'est l'un des projets du gouvernement : recréer un réseau sur le territoire avec des professionnels. Aujourd’hui, 50 000 emplois sont dédiés à la réparation de biens d’équipement mais c'est le double pour l’automobile. Pour encourager le développement de la filière, quelques allégements fiscaux ne seraient pas de refus comme par exemple une TVA réduite. Il faudrait aussi s’appuyer sur l’économie sociale et solidaire, ce système D capable de donner une seconde vie aux objets usagés. Des petits gestes individuels mais qui peuvent rapporter gros, jusqu’à 130 milliards d’euros par an d’économie selon les estimations de nos voisins allemands.