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C'est mon époque. Les emballages des fast-foods visés par une étude européenne

Les aliments de la restauration rapide ont souvent été passés au crible. Cette fois, une étude européenne met en cause certains de leurs emballages.

Article rédigé par franceinfo, Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Emballage d'un aliment servi en restauration rapide. (MAXPPP)

Les fast-foods sont à nouveau dans le collimateur d'une étude européenne, non pas sur la qualité diététique des hamburgers et autres frites, mais sur les emballages utilisés par les grandes enseignes. Près de la moitié des échantillons analysés sont truffés de composés extrêmement préoccupants.

Boîtes et cartons analysés

MacDonald's, Quick, KFC, Burger King, Pizza Hut, Dominos, Starbucks, etc... Toutes les cantines des ados sont pointées du doigt dans cette étude relayée par UFC Que Choisir menée en Belgique, en Espagne, au Portugal, au Danemark et en Italie. Au total, 65 échantillons ont été analysés : des emballages de frites, de sandwich, des cartons de pizza et des boîtes à dessert. Les résultats sont saisissants : selon l'étude, près d'un échantillon sur deux contient des composés perfluorés, des PFC.
C'est même plus de la moitié en Italie et, au Danemark, les taux dépassent 10 000 fois la limite journalière recommandée. On en est certain, étant donnée la concentration, on a utilisé volontairement ces composés dans un tiers des cas. Il ne peut pas s'agir de réactions chimiques autonomes qui produisent des résidus gênants.

Inquiétude due à la présence de PFC

Les PFC sont présents, et tout particulièrement une sous-famille de ces composés : les PFOA et PFOS, qui sont, depuis près de dix ans, sur la liste noire des polluants persistants. Ils sont interdits dans certains usages par la réglementation européenne. On les soupçonne de favoriser les cancers des reins et des testicules, d'être nocifs pour le système immunitaire humain, avec des impacts neurologiques par exemple sur l’hyperactivité. Cerise sur le gâteau, on suspecte une partie de ces substances de perturber le système endocrinien, de diminuer la fertilité. C'est pire chez les enfants qui assimilent plus vite ces composés, sans compter les dégâts sur l'environnement qu'ils contaminent via l’air, l’eau et les sols. Une fois qu'ils sont là, ils mettent une éternité à se décomposer.

 À quand une surveillance renforcée ? 

Les emballages rendent grand service, les emballages deviennent étanches à l'eau, à l'huile et même résistants à la chaleur. Mais une toute petite partie seulement des PFC a été étudiée réellement par les autorités de santé européenne, on en est encore à la collecte des données. Le Danemark a bien fixé une dose maximale recommandée, mais pas la France. Pourtant au début de l'année, une autre étude aux Etats-Unis, sur près de 30 chaînes de fast-food a montré, elle aussi, les dangers de ces PFC, même dans les gobelets à soda. Rappelons qu'un petit Américain sur trois est client, tous les jours, d'un fast-food.  

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