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C'est mon époque. Brillant ou décoré, vegan ou halal... le vernis à ongles se décline à volonté et les ventes explosent

Le marché du vernis à ongles est en pleine expansion. Il existe toutes les sortes de vernis mais attention aux produits dangereux qui entrent dans certaines compositions.

Article rédigé par franceinfo, Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Differents coloris de vernis à ongles. (JAIME REINA / AFP)

Les ventes de vernis à ongles dans le monde devraient faire des bonds d'environ 10% tous les ans jusqu en 2024 au moins. C'est ce que prévoit le spécialiste américain des études de marché, Research and Markets. Nos ongles pèseront alors plus de 13 milliards d'euros.

Le produit peut être brillant ou totalement mat ou encore décoré : paillettes, dessins, chaînettes, en gel ou en laque. Il peut être comestible à s'en lécher les doigts, goût vin italien ou poulet épicé. Le vernis peut aussi détecter les drogues du viol : il change de couleur au contact d'un produit suspect. Il existe également du vernis halal, vegan, pour homme. Le vernis à ongles existe avec des milliers de couleurs et même - c'est un comble - des vernis invisibles comme celui que porte la reine Elizabeth II fidèlement depuis près de 30 ans.

Une odeur dont il faut se méfier

Mais il faut s'inquiéter de cette odeur entêtante et aérer pour la chasser. Il y a quelques jours, l'Agence de sécurité sanitaire, l'Anses a donné la liste des 700 substances présentes dans l'atmosphère des ongleries. Sur le lot, une soixantaine sont jugées très préoccupantes : cancérogènes, toxiques pour la reproduction, classées perturbateurs endocriniens, et d'une manière générale susceptibles de provoquer l'apparition de mutations. Donc à éviter autant que possible pour les personnes allergiques, les femmes enceintes et les enfants, d'autant que le vernis 100% bio reste encore à inventer. Les derniers nés affichent tout au plus 85% de matières premières d'origine naturelle mais il faut encore un peu de chimie, bien souvent pour les colorants, le séchage, la tenue ou même pour le retrait.

À appliquer avec modération

L'académie nationale de pharmacie et l'Ansm, l'Agence nationale de sécurité du médicament, disent que le problème commence dès la pose, avec un passage obligé pour le séchage sous une lampe à UV. Dans l'idéal, il faudrait protéger les mains avec une crème solaire. Mais qui le fait ? Ensuite, faux ongles, gels, vernis semi-permanent.... tout ça tient très longtemps : 15 jours, parfois trois semaines sur l'ongle qui étouffe littéralement et quand enfin on libère le doigt, on risque de découvrir des attaques de champignons, des infections, voire un eczéma. Heureusement ce n'est pas toujours le cas. Il faut au moins faire des pauses et laisser les ongles se refaire une santé.

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