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Les nouveaux entrepreneurs

"C'est mon boulot" avec tout l'été des portraits de "nouveaux entrepreneurs". Ils ont quitté leur vie de salarié pour créer leur boite... Aujourd'hui Anne Calvez. Pour trouver "la bonne idée", elle s'est installée dans un espace de coworking, à Brest.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La Cantine numérique brestoise @Radiofrance)

"Comment être sûr que son idée d'entreprise est la bonne ?"

Et comment trouver les partenaires qui vont se lancer dans l'aventure avec vous ? Réponse : en rejoignant un espace de coworking. Plutôt que de rester seul, ceux qui ont une idée de business ont tout intérêt à se mêler à d'autres porteurs de projets et à des travailleurs indépendants.

C'est ce qu'a fait Anne Calvez. Elle s'ennuyait à brasser de la big data chez Allianz. Elle décide d'en sortir avec pour seule idée l'envie de retourner sur ses terres, à Brest. Elle s'imagine se lancer dans le conseil stratégique aux PME de la région.

Mais tout de suite, elle s'installe dans les locaux de la Cantine numérique. Une communauté de développeurs prêts à changer le monde... qui va beaucoup l'aider.

Une idée simple qui grandit 

Au contact de ses nouveaux camarades de bureau, Anne va laisser tomber sa première idée pour se tourner vers quelque chose de plus numérique. La jeune femme a remarqué qu'il était parfois difficile d'obtenir un micro et de prendre la parole au cours d'une conférence. Elle veut inventer un moyen de changer tout ça.

"Pourquoi tout ce temps perdu à transporter les micros dans un amphi pour donner la parole aux gens. Je me suis dit, moi j'ai un smartphone, il a un micro, pourquoi ne pas s'en servir pour prendre la parole ?"

Anne Calvez n'est pas une spécialiste de la programmation, mais elle est sûre que c'est possible. Et là encore, la solution se trouve à La Cantine.

"La Cantine, c'est déjà grâce à elle que j'ai trouvé mes développeurs. C'est aussi un lieu qui donne de la chair à une entreprise qui est naissante ; on ne vient pas de n'importe où, on a toujours besoin de savoir d'où viennent les gens. Nous on est issus de la Cantine numérique."

Et c'est cette "marque", cette référence, qui va lui permettre de convaincre la région et la technopole de Brest de l'aider. C'est aussi le fait d'être issue de La cantine numérique qui va rassurer une banque pour lui prêter la coquette somme de 90.000 euros. C'est ce même réseau qui va lui permettre de "marketer" son idée et d'organiser sa communication.

Une équipe "qui grandit ensemble"

Eqwall a donc fait ses premiers pas sur le marché il y a deux mois. La start-up compte déjà six salariés. Anne Calvez est devenue patronne d'une petite boite technologique innovante.

"Ma satisfaction personnelle aujourd'hui c'est surtout d'avoir une équipe qui s'éclate, et puis grandir ensemble. Aucun de nous n'a créé une entreprise avant. On a tous pris un peu des risques."

Trouver l'inspiration dans une communauté de travailleurs indépendants, dans un espace de coworking, par exemple, c'est l'une des conditions du succès de ces nouveaux entrepreneurs.

Eqwal a été aidé par le réseau Femmes de Bretagne.

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