Cet article date de plus de quatre ans.

Les jeunes se disent mal préparés à la recherche d'un emploi

Les bac+5 sont  plus sévères que les bac tout court sur la préparation à la recherche d'emploi et à la vie active. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des étudiants suivent un cours à la faculté de Rennes (Ille-et-Vilaine). Photo d'illustration. (MAXPPP)

Si la baisse du chômage profite bien aux jeunes, on le disait mardi 28 janvier, ils portent un regard sévère sur la façon dont leur école les amène à la vie active. Ce n'est pas à l'école qu'on apprend à chercher du travail ! C'est l'opinion massive des jeunes de 18 à 30 ans interrogés par Ipsos, la deuxième vague de "l'Observatoire du premier emploi".

Les deux tiers d'entre eux jugent que leur formation les a mal préparés à la recherche de leur premier emploi et à la réalité de la vie active. Bizarrement, plus ils ont fait d'études, moins ils se trouvent préparés. Les bac+5 sont encore plus sévères que les bac tout court sur la préparation à la recherche d'emploi. Chez eux, on atteint carrément les trois quarts de "mal préparés".

D'ailleurs, près d'un jeune sur deux n'avait pas idée du métier qu'il voulait exercer au sortir de ses études. Même proportion de jeunes qui ne savaient pas dans quel type d'entreprise ils voulaient travailler. Selon ce sondage réalisé pour Myjobglasses, un réseau qui permet aux jeunes et aux professionnels de se rencontrer, le monde du travail est bien flou.

On trouve du travail un peu par hasard ou par nécessité

La première réponse quand on leur demande comment ils ont fait leur choix, c'est : "Je ne savais pas trop vers où m'orienter mais l'occasion s'est présentée". La deuxième, c'est : "Je n'avais pas vraiment envie d'y aller, mais je n'avais pas le choix". Seuls 25%, c'est bien peu, disent qu'ils ont choisi par passion, et parce que c'est ce qu'ils ont toujours voulu faire. Résultat, 46% sont restés en poste moins d'un an. Soit parce qu'ils ont trouvé plus intéressant ailleurs, soit parce que le poste ne correspondait pas à l'idée qu'ils s'en faisaient. 

L'Apec, l'association pour l'emploi des cadres, a elle regardé où étaient les jeunes trois ans après leur premier emploi. Le constat montre aussi clairement ces problèmes d'orientation : 85% des jeunes diplômés ont changé de poste trois ans après avoir pris leur premier job.

Les jeunes diplômés trouvent pourtant de plus en plus rapidement du travail. Les chiffres sont inconstestables là-dessus. Mais ce sondage révèle quand même un problème en amont. Près d'un jeune sur deux affirme par exemple que son école ne lui a jamais permis de rencontrer des professionnels. Echanger avec des gens qui font déjà le métier auquel ils songent, ce serait pour ces jeunes le meilleur moyen de s'orienter. Mais ils sont nombreux à reconnaître qu'ils ne savent pas qui contacter ni même quoi leur demander.

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