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Les jeunes ne veulent plus de l'entreprise "à la papa"

Venir travailler tous les jours au même endroit, aux mêmes horaires, être commandé par un chef qui ne cherche pas à "collaborer" avec eux, évoluer dans un environnement strictement franco-français : c'est tout ce qui fait fuir les futurs salariés interrogés par le cabinet Deloitte. Problème : ce portrait en creux correspond à ce que la plupart des entreprises ont à offrir...
Article rédigé par franceinfo
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Le baromètre "L'entreprise idéale de demain" a été présenté mardi par Deloitte. Les étudiants interrogés (68% d'entre eux sont en écoles de commerce et 83% connaissent le monde de l'entreprise au travers d'un premier emploi) disent ne plus vouloir d'un certain modèle d'entreprise qui associe le présentéisme, le management directif et manque d'ouverture sur l'étranger.

Si les jeunes qui vont entrer dans le monde du travail expriment un besoin de nomadisme, de collaboration et de brassage culturel, ils plébiscitent aussi les entreprises de taille intermédiaire, "à taille humaine". Or c'est plutôt dans les grands groupes que ces conditions de travail "modernes" sont le plus souvent appliquées.

Pour Philippe Burger, qui a piloté cette étude pour Deloitte, si "les étudiants seront déçus dans trois-quarts des entreprises", qui ne proposent pas aujourd'hui des conditions de travail fidèles à leurs attentes, "la situation devrait changer dans les cinq ou sept ans", sous l'influence notamment... d'une nouvelle génération de managers.

Votre patron pourrait bien vous demander votre mot de passe Facebook

Ca fait partie des mauvaises surprises qui les attendent, ces jeunes qui vont entrer dans le monde du travail... Leur patron pourrait bien exiger de connaître leur mot de passe Facebook. Enfin pour l'instant, qu'ils soient rassurés, c'est aux Etats-Unis que ça se passe. La chambre des représentants vient implicitement d'autoriser cette pratique, de plus en plus courante lors des processus d'embauche. L'affaire déclenche une polémique aux Etats-Unis, avec les Anonymous comme fer de lance.
En France, la Cnil, la commission informatique et libertés ne laisserait pas passer une telle demande de la part d'un employeur. Mais on sait bien que, dans le secret d'un entretien de recrutement, avec peu de postes pour beaucoup de postulants, des questions plus saugrenues sont posées aux candidats.

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