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Les bons chiffres de l’emploi des cadres, après la crise

Les jeunes diplômés se sont refait une santé : par rapport aux difficultés qu’ils ont connues en 2020, ils trouvent plus facilement du travail. Pourtant ils sont moins bien payés et ont plus souvent l’impression de faire un job alimentaire.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Deuxjeunes salariés discutent sur leur lieu de travail. (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

On est quasiment revenu à des niveaux d’avant crise. Les jeunes diplômés, qui constituent les bataillons de jeunes cadres, ont quasiment surmonté le creux de la vague qu’ils avaient affronté lors de la crise sanitaire. Ils trouvent même du boulot plus rapidement qu’avant. La part des jeunes qui ont trouvé un emploi en un mois ou moins après l’obtention de leur diplôme a augmenté de cinq points par rapport à la promotion 2019, dit une étude de l’Apec, l’Association pour l’emploi des cadres.

Pourtant, tous ne profitent pas de cette embellie. Certaines filières n’arrivent pas à remonter la pente. Si ceux qui sortent des filières technologiques ont pratiquement retrouvé des taux d’emploi similaires à l’avant crise, les jeunes qui ont suivi la voie des lettres, des langues ou des arts sont ceux qui présentent le taux d’emploi le moins élevé. Ceux-là restent touchés de plein fouet par la crise.

Ceux qui trouvent du travail ont de meilleures conditions d’emploi. C’est une tendance relevée par l’Apec : près des deux tiers des jeunes diplômés de la promotion 2020 ont décroché un CDI. C’est cinq points de plus que les niveaux d’avant crise. Logiquement, la part des contrats précaires diminue et ne concerne plus qu’un tiers des jeunes en emploi. Mais il y a un bémol : les salaires. Ils sont pour la deuxième année consécutive à la baisse. 30 000 euros annuels, enmoyenne, pour la promotion 2020 contre 31 000 pour les 2019. Autre mauvais point : les jeunes hommes continuent de percevoir davantage, comme salaire d’embauche, que les jeunes femmes.

L'alternance a du succès

Beaucoup de jeunes considèrent leur premier emploi comme un job alimentaire.  La part de ceux qui pensent cela est significative. Ils sont deux sur dix à parler de job alimentaire. Pour l’Apec, afin d’accéder à un emploi dans une période troublée, les jeunes ont pu se résigner à accepter des postes qui n’étaient pas toujours conformes à leur formation et à leurs attentes.

S’il y a de grands gagnants dans la promotion 2020, ce sont bien les étudiants qui ont pratiqué l’alternance. Ils sont plus satisfaits de leur travail, ils gagnent plus et ils trouvent du boulot plus vite. La formule se développe chez les futurs cadres : quatre sur dix sont passés par l’alternance en 2020, contre seulement un tiers en 2015.

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