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Dans le monde, les femmes ont beaucoup plus difficilement accès à l'emploi que les hommes

L'Organisation mondiale du travail publie une note alarmante sur les inégalités hommes-femmes dans le travail. Un nouvel indicateur montre que les femmes ont beaucoup plus difficilement accès au travail que les hommes.
Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une employée de l'usine PSA TREMERY en Moselle (PASCAL BROCARD / MAXPPP)

Il est beaucoup plus difficile pour une femme que pour un homme d'avoir accès à l'emploi. C'est ce que montre un nouvel indicateur publié par l'OIT, l'Organisation internationale du travail.

Le "déficit d'emploi", c'est le nom de ce nouvel indicateur, brosse un tableau beaucoup plus sombre de la situation des femmes dans le monde du travail que ne le fait le taux de chômage, plus couramment utilisé. Il démontre que les femmes ont toujours beaucoup plus de mal à trouver un emploi que les hommes et que la situation s’est à peine améliorée au cours des deux dernières décennies.

>> Ce qu'il faut retenir du rapport de l'ONU sur les inégalités femmes-hommes au travail, bien pires qu'attendues

15% des femmes en âge de travailler aimeraient avoir un emploi mais n'en ont pas

Cet indicateur prend en compte toutes les personnes sans emploi, mais qui souhaitent en trouver un. Dans le monde, 15% des femmes en âge de travailler aimeraient avoir un emploi, mais n’en ont pas. Contre seulement 10,5% des hommes. Ce déficit d’emploi est particulièrement grave dans les pays en développement, où la proportion de femmes dans l’incapacité de trouver un emploi atteint les 25%, contre 16% chez les hommes.

Cette mesure est différente de celle du taux de chômage : pour être déclaré au chômage, il faut rechercher activement un emploi et être disponible pour travailler à court terme. Or des responsabilités personnelles et familiales, notamment les tâches de soins non rémunérées, pèsent sur les femmes de manière disproportionnée, écrit l’Organisation internationale du travail. Ce qui fait que de nombreuses femmes à la recherche d’un emploi ne sont pas prises en compte dans les chiffres du chômage. C’est que les économistes appellent "le halo du chômage"

Un dollar contre moitié moins

Cette situation a des répercussions sur les revenus des femmes : selon l'OIT, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme ne gagne que 51 cents.

Dans les pays à faible revenu, l'écart se creuse : les femmes ne peuvent gagner que 33 cents pour un dollar pour les hommes. Dans les pays à revenu élevé, elles ne gagnent que 58 cents pour un dollar. Des constats qui font dire à l’OIT qu’il est urgent de combler les écarts flagrants auxquels les femmes sont confrontées en matière de qualité de l’emploi.

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