C'est mon boulot. Technicien de la sécurité incendie, un métier avec "énormément de débouchés"
Pendant deux semaines, "C'est mon boulot" s'intéresse aux métiers auxquels on peut se former en moins d'un an et qui garantissent de trouver du travail. Vendredi, coup de projecteur sur le spécialiste de la sécurité incendie.
Deux offres d'emploi sont publiées pour seulement un candidat : Technicien en système de sécurité incendie, un métier dit "en tension", c'est-à-dire qu'on a beaucoup de mal à recruter.
La tension est surtout très forte dans les grandes métropoles, et notamment l'Ile-de-France. La raison ? La profession est très peu connue et les réglementations, de plus en plus sévères, amènent une croissance mécanique, et forte, des demandes. Le phénomène n'a pas échappé à Guillaume.
Il était agent de sécurité privé à Valenciennes. A 26 ans il a débuté une formation à l'Afpa. Et il n'a aucune inquiétude sur son avenir. "Il y a énormément de demandes dans le métier, au niveau de la sécurité incendie, c’est pour ça aussi que je me suis dirigé vers ce secteur. Je savais que derrière j’allais avoir des opportunités d’emploi, parce qu’il y a énormément de débouchés", explique le jeune homme. Pas moins de 80% des stagiaires ont trouvé un emploi dans les six mois qui suivent leur sortie.
Avoir des bases en électricité
Tout le monde peut-il se lancer dans cette formation de 10 mois ? "Il faut avoir une certaine base en électricité", répond Guillaume. "Des connaissances pour ne pas être complètement perdu, et après ça s’apprend. A partir du moment où on a des bases en électricité, après ça vient avec le temps, avec la formation", poursuit-il.
Mieux vaut quand même avoir des bases en électronique ou en électricité, mais la demande est telle que l'Afpa peut reprendre tout à zéro. Et du reste on trouve de tout : un pâtissier qui ne veut plus travailler de nuit, d'anciens électriciens bien sûr, et beaucoup de demandeurs d'emploi éloignés du marché du travail.
On est embauché soit par l'un des cinq grands fabricants de matériels de détection incendie, soit par de grandes entreprises de bâtiments et travaux publics qui ont des services de sécurité incendie, soit encore par des très petites entreprises spécialisées dans cette niche.
Un travail autonome
Point fort de ce métier : l'autonomie. On a sa propre voiture, on travaille seul chez le client, on a son ordinateur, son téléphone, on rédige des rapports, mais on est en relation avec les clients et il faut donc des qualités pour cela, un savoir-être très recherché. Quant aux salaires, ils sont en principe un peu supérieurs au smic à l'embauche et ils peuvent monter à 2 000 euros nets dès qu'on prend un peu de bouteille, en devenant responsable technique ou chargé d'affaires.
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