C'est mon boulot. Salaire doublé pour les travailleurs du 1er-Mai

Il y a les jours fériés, et il y a le 1er-Mai. Aujourd'hui, il est interdit de travailler. Les entreprises qui feraient travailler leurs salariés sans justification risquent une amende de quatrième classe, soit 750 euros par salarié concerné.

On ne travaille pas, mais on touche son salaire, à condition toutefois d'avoir au moins trois mois de présence dans l'entreprise. On est payé normalement un 1er mai et on touche notamment les primes dont on bénéficie habituellement.

Un salaire doublé

Mais il y a des exceptions à la relâche générale. Les salariés qui travaillent pour des entreprises qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent pas interrompre le travail. Concrètement de qui s'agit-il ? Le Code du travail les a listé. On parle des établissements de santé et de soin, des pompes funèbres, dans un tout autre esprit des entreprises de spectacle, des hôtels, cafés et restaurants, des transports et des fleuristes, notamment.

Le site d'emploi Qapa.fr a établi un classement des Français qui travaillent le plus aujourd'hui. Il s'agit dans l'ordre des serveurs, des cuisiniers, des manutentionnaires, des infirmiers, des caissiers et enfin des militaires. Tous ceux-là font quand même une bonne affaire sur le plan financier. La loi exige qu'ils soient payés double. Et il est interdit de remplacer cette double paye par un jour de repos compensateur. Un jour de congé que certaines conventions collectives prévoient. Le travailleur du 1er-Mai est alors payé triple : salaire, indemnité du 1er mai et repos.

La déconnexion protégée par la loi 

Pour se qui relève du droit à la déconnexion, il est le même que pour le dimanche. Si l'on reçoit des mails de la part de son employeur ou de clients, l'employeur ne pourra pas vous reprocher de ne pas y répondre, exactement comme un dimanche. De même qu'on ne pourra pas vous demander de travailler sur un dossier depuis votre domicile. Le 1er mai est fait pour déconnecter. 

>>> Pour aller plus loin sur le sujet et tester vos connaissance sur le 1er mai

En bref

C'est une première. Une responsable des ressources humaines n'avait pas informé sa direction du climat de terreur qui règnait dans un magasin de Castres, dans lequel travaillaient une trentaine de personnes. La justice a retenu que "faute d'avoir essayé de mettre un terme à ces pratiques, la salariée a manqué à ses obligations et contribué à attenter à la sécurité des salariés".