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C'est mon boulot. Réforme de l'assurance-chômage : les indépendants très intéressés

La concertation entre les partenaires sociaux pour dessiner le cadre de la future indemnisation chômage ouverte aux indépendants s'ouvre mercredi. Ces derniers voient cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron d'un très bon œil.

Article rédigé par franceinfo
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Une enseigne de Pôle emploi. (GODONG / BSIP / AFP)

Près de 79% des indépendants sont favorables à une assurance-chômage qui leur serait réservée, selon un sondage de l'Union des auto-entrepreneurs publié mercredi 13 décembre. Et ce même si cela doit leur coûter un peu. Près d'un sur deux aimerait que ces cotisations soient partagées avec leur client.

À peu près la même proportion envisagerait même une petite hausse des cotisations de 2 à 4% pour financer cette assurance chômage. Pour François Hurel, le président de l'Union des auto-entrepreneurs, ils ont compris qu'on ne peut pas être assuré pour rien.

De 50 000 à 360 000 bénéficiaires ? 

Reste à savoir qui pourrait toucher le chômage. Cela n'est pas tranché et fait partie des points épineux dont vont débattre les partenaires sociaux. Dans un rapport commandé par le gouvernement, l'Inspection générale des affaires sociales et l'Inspection générale des finances écrit que le nombre de bénéficiaires pouvait aller de 50 000 à 360 000, selon ce que l'on retenait comme "fait déclencheur" du chômage.

L'une des pistes est que le chômage des indépendants ne pourrait se déclencher que si une liquidation judiciaire était prononcée. François Hurel ne plaide pas pour cette solution. "Pour moi le fait générateur devrait être quelque chose comme une incapacité de travail temporaire déterminée par la maladie ou l'accident, la perte d'un client qui représente plus de 50% du chiffre d'affaires ou encore une diminution de l'ensemble de vos revenus d'au moins 70%", explique le président de l'Union des auto-entrepreneurs.

Vers une allocation forfaitaire de 700 à 800 euros

Pour le montant touché, la piste dont on parle serait un forfait. D'après le journal Les Echos, on pourrait se diriger vers une allocation forfaitaire de 700 à 800 euros par mois. Mais sur une période limitée. De six mois ou d'un an. Il faudrait aussi que l'indépendant ait exercé son activité pendant au moins deux ans. Une solution qui convient à l'Union des auto-entrepreneurs qui estime que si les indépendants pouvaient toucher le chômage, on pourrait enregistrer un million d'auto-entrepreneurs - on parle désormais de micro-entrepreneurs - en plus, pour arriver à 2,2 millions de personnes sous ce statut.

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