C'est mon boulot. Le "supplice du poulpe" pour les salariés qui n'ont pas atteint leurs objectifs
C'est une histoire qui est en train de défrayer la chronique en Grande-Bretagne. Une histoire de salariés humiliés parce qu'ils n'ont pas atteint leurs objectifs. On leur place sur le visage... un poulpe mort.
C'est à peine croyable et pourtant l'affaire se passe dans un centre d'appels de Manchester, dans le nord de l'Angleterre. L'entreprise s'appelle le Central Claims Group. Elle est spécialisée dans la réclamation de primes d'assurances non versées aux particuliers qui y ont droit. Cela ne l'empêche pas d'entretenir un climat de compétition féroce. Les employés qui n'ont pas atteint leur objectifs hebdomadaires y subissent une épreuve, pour ne pas dire un châtiment, hors du commun. Ils doivent s'allonger au sol sur des sacs poubelles gris. Ils ont enfilé eux-mêmes un sac poubelle pour protéger leurs vêtements. Et sous les cris et les rires de leurs collègues, on leur pose alors, ou on leur jette... un poulpe mort, de belle taille - les tentacules font une vingtaine de centimètres de longueur - sur le visage ! Certains ont même droit à un petit massage de poulpe...
Selon le Guardian, qui rapporte cette histoire, ça ne serait pas la direction qui serait à l'origine de cette humiliation, mais les salariés qui ont fait les meilleurs chiffres. La direction de l'entreprise insiste pour sa part sur le fait que les employés qui ont subi "l'épreuve du poulpe" sont tous volontaires. Elle a l'intention de porter plainte contre le journal local qui a sorti l'affaire. Mais depuis quelques jours, les images tournent en boucle sur internet.
Les policiers, les chauffeurs, les commerçants et les professeurs, premières victimes d'insultes au travail
Ça n'est pas la seule affaire d'humiliation de salariés qui n'ont pas fait leurs chiffres. L'an dernier, d'autres images similaires affolaient internet. On y voyait, et c'était beaucoup moins drôle, un responsable de formation d'une banque chinoise donner des fessées à des employés qui n'avaient pas atteint leurs objectifs devant leurs collègues, à l'aide d'un martinet. En Australie, dans une entreprise pourtant consacrée à la collecte de fonds, des employés qui n'avaient pas réalisé leurs chiffres devaient s'agenouiller, les bras attachés dans le dos, et imiter la poule, se donnant des coups de bec aux uns et aux autres.
En bref, les professions où l'on se fait le plus souvent insulter sont les policiers, les chauffeurs, les commerçants et les professeurs qui sont ceux qui sont le plus souvent l'objet de menaces, de violences physiques et surtout d'injures. La moitié de ces professionnels disent avoir été victimes "d'atteintes à la personne", avec un pic pour les policiers et les militaires, qui sont jusqu'à 66% touchés par ce phénomène.
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