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Le piratage des cartes bancaire en hausse. Comment s’en prémunir

On a déjà piraté votre carte bancaire ? Sur le net pour effectuer un achat à votre place ? Ou encore directement à un distributeur aux quatre coins du monde où l’on va vous soutirer plusieurs centaines d’euros alors que vous êtes toujours en possession de votre carte et que vous n’avez pas mis les pieds là où on vous a prélevé ? C'est une pratique courante.
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Le piratage des cartes bancaire en hausse. Comment s’en prémunir - photo prétexte © Maxppp)

Selon une enquête du très sérieux Observatoire national de la délinquance  (l’ONDRP), les fraudes à la carte bancaire sont en  forte hausse. Entre 2010 et 2013,  soit sur quatre ans, une hausse de +67%. Selon l’Observatoire national de la délinquance, le nombre de personnes victimes d’un débit frauduleux est passé  de 274 .000 en 2011 à 451 000 en 2014.  Dans le détail et selon d’autres sources,  en 2014, cela représente + 6,5% de hausse par rapport à 2013. Dit autrement, plus de 905.000 cartes bancaires utilisées de façon frauduleuse au moins une fois avec un montant en moyenne de 112 euros. En 2014, en cumulé c’est tout de même plus de 500 millions, soit un quart du montant de baisse d’impôt promis par françois Hollande aux contribuables les plus modestes. Les victimes d’un débit unique sont les plus nombreuses, mais il a aussi les victimes à débit multiple.

Comment devient-on la cible de ses escrocs ?

Soit, ils utilisent une carte qu’on vous a volé ou que vous avez perdu. Soit c’est une copie, donc de la contre- façon, possible en copiant la piste magnétique pour retirer de l’argent dans les pays où la puce n’est pas obligatoire et dans les ventes à distance, donc sur le net.

Comment lutter contre ces utilisations frauduleuses

Pour les paiements en direct, ne pas perdre des yeux sa carte bancaire. Dans un restaurant, on doit vous amener l’appareil à paiement et le serveur ne doit pas disparaître avec votre carte. En cas de refus de paiement ou d’autres anomalies, conserver les tickets marqués  "abandon".

Sur le net, ne rien faire si le site n’est pas sécurisé. Un petit cadenas indique si le site est sécurisé ou non. Préférez les paiements de type PAYPAL, ou de type 3D Secure qui vous demande de confirmer votre achat par SMS sur votre portable.

Et puis, évitez de donner son pictogramme

Les trois derniers chiffres au dos de sa carte

C’est d’autant plus difficile qu’on vous les demande à tous les coups, par exemple pour réserver une chambre d’hôtel. Mieux vaut utiliser alors  les cartes virtuelle. Toutes les banques ont un système de carte de ce type. Le numéro que votre carte  est provisoire, le montant est fixé par vous, généralement en dessous de 100 euros ou un multiple de 100 euros, pour une utilisation sur un mois par exemple.

Et les cartes sans contacts, cela favorise la fraude ?

Les banquiers vous disent non. Les montants de paiement  sont faibles et plafonnées. En réalité, on n’a pas encore de distance pour apprécier. Et puis, les escrocs disposent d’outils qui permettent de pirater facilement ses cartes. Sans que vous vous en aperceviez, encore une fois en raison des faibles montants prélevés. On peut refuser la carte sans contact que les banques vous imposent pratiquement tout le temps. Certes, il y a une assurance pour se faire rembourser les paiements frauduleux pour chaque carte et qui fonctionne bien. Une assurance qui fonctionne  avec et sans contact. C’est un système d’assurance que vous payez mais et c’est regrettable  qui dispense la banque d’investir davantage dans la sécurité. Et c’est bien dommage. Quand on aime sa banque, comme le dit certains publicité, il faut l’inviter à davantage investir dans la sécurité plutôt que dans la publicité.

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