Cet article date de plus de sept ans.

C'est mon argent. Assurance emprunteur : ce qui change à partir du 1er mars

A partir du 1er mars, il sera possible de changer d'assurance emprunteur tous les ans, avec de fortes économies à la clé.

Article rédigé par franceinfo, Cécile Mimaut - Philippe Roy-Cotencin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Image d'illustration. (MAXPPP)

Pour tout crédit contracté à partir du 1er mars, l'emprunteur aura la possibilité, chaque année (et non plus seulement dans un délai d'un an comme prévu par la loi de 2014), de résilier l’assurance-crédit contractée auprès de sa banque, laquelle sera dans l’obligation d’accepter la proposition de nouvelle assurance si la couverture est équivalente. A partir du 1er janvier 2018, cette possibilité de résiliation annuelle pourra s'appliquer pour l’ensemble des crédits en cours.

De 5% à 30% du coût total du crédit passe dans l'assurance

Il est nécessaire de rappeler que quand on prend un crédit on est obligé d’avoir une assurance pour se couvrir en cas de décès ou d’invalidité. On a le choix de prendre l’assurance proposée par la banque avec des tarifs mutualisés - cela représente 85% des dossiers - ou bien une assurance individuelle qui elle varie en fonction de votre profil, c’est-à-dire l’âge, la profession, votre état de santé et selon que vous soyez fumeur ou non. Les écarts de prix varient du simple au double. Pour un jeune par exemple, l’assurance est de 0,10% et pour quelqu’un qui a un grave problème de santé, elle peut aller jusqu’à 2%. De façon simple, le choix de l’assurance peut représenter de 5% à 30% du coût total du crédit.

Des milliers d'euros d'économies potentielles

Le mieux est d'utiliser les services d’un courtier. Ensuite, il faut voir qui est concerné. Ceux qui ont moins de 40 ans en priorité. Ils pourront changer leur assurance groupe proposée par leur banque pour une assurance individuelle. Pour un emprunteur de 30 ans à qui il reste 200 000 euros à rembourser sur 20 ans par exemple, il sera possible de passer d’un taux d’assurance de 0,30% à un taux de 0,10%. Cela représente une économie de 8 000 euros sur le coût de l’assurance qui baisse donc de 12 000 à 4 000 euros.

Autre exemple dans le cas d'un emprunteur qui a un problème de santé. Une femme de 35 ans en rémission d’un cancer du sein, dans le cadre du droit à l’oubli, pourra résilier son assurance avec fortes surprimes - au taux de 1% - contractée auprès de sa banque pour en obtenir une nouvelle  au taux disons normal de 0,25 %, soit une économie de 7 500 euros s’il lui reste 100 000 euros à rembourser sur dix ans.

En revanche, ceux qui ont souscrit un crédit il y a dix ans quand ils avaient 40 ans (donc aujourd’hui 50) n’ont pas intérêt à changer car ils sont passés dans la case senior.

Faîtes marcher la concurrence

L’effet positif c’est que les banques vont pouvoir garder leur part de marché, leur quasi-monopole sur l’assurance-crédit. Elles vont baisser leurs tarifs et étendre les garanties de crédits. Cela va bénéficier à l’ensemble des emprunteurs. En revanche, comme elles veulent conserver leurs marges bénéficiaires, elles vont tenter de se rattraper pour garder leur rentabilité. Elles vont sans doute remonter, mais légèrement, les taux de crédits pour compenser les pertes sur les assurances. C’est donc à vous de jouer et de surveiller la concurrence.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.