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C'est ma santé. Se faire vacciner contre le Covid-19 chez son médecin traitant

Le vaccin anti Covid-19 du laboratoire AstraZeneca est désormais arrivé chez les médecins traitants. La vaccination concerne les patients de 50 à 64 ans qui souffrent de pathologies chroniques lourdes. Les précisions du docteur Jean-Paul Hamon. 

Article rédigé par franceinfo, Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Paul Hamon dans son cabinet médical peut désormais vacciner ses patients contre le Covid-19.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE / SOLENNE LE HEN)

Comme toutes les semaines, Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart, président d'honneur de la Fédération des médecins de France, nous apporte son éclairage. Aujourd'hui, il est bien sûr question de la vaccination désormais possible chez votre médecin traitant pour les patients de 50 à 64 ans atteints de pathologies lourdes.  

franceinfo : Jean-Paul Hamon, cette semaine, vous avez enfin pu vacciner "à domicile", c'est-à-dire dans votre cabinet, et plus dans un centre de vaccination ? 

Oui, c'est extrêmement intéressant de pouvoir vacciner des patients qu'on connaît qui attendaient depuis un moment la vaccination, même si on a pu voir qu'il y avait une résistance à l'égard d'AstraZeneca, parce que les Sud-Africains ont rendu leurs vaccins pour absence d'efficacité. Et puis, on a beaucoup entendu parler des effets secondaires.

En fait, là, maintenant, on sait que AstraZeneca est efficace à 60% de la première dose. On pensait qu'il n'était efficace qu'à 80%. Or, il y a une étude écossaise qui vient de sortir, qui montre qu'il est efficace à plus de 90%, que les effets secondaires ils sont connus, ce sont des syndromes grippaux, 38, 39 de fièvre, mais qui ne résistent pas à une prise de paracétamol. Les 10 personnes que j'ai vaccinées cette semaine sont toutes reparties avec une ordonnance de paracétamol. Franchement, elles étaient toutes contentes d'être vaccinées. On fera le rappel entre 9 et 12 semaines, donc ça commence bien. 

Est-ce qu'il a fallu convaincre justement certains patients, leur dire qu'il n'y a pas de risque, il n'y a pas de crainte à avoir sur ce vaccin ? 

Non. À partir du moment où ce sont des patients que je connais, qui avaient tous des comorbidités, donc ce sont des patients que je vois régulièrement, on se fait confiance. Ils sont venus sans problème. Si vous voulez, j'avais donné une liste de 25 noms pour la secrétaire à appeler. Elle en a appelé 11. Il y en a une qui a refusé et qui m'a appelé le lendemain. C'est une amie, elle m'a dit : "Jean-Paul, je suis très contente que tu penses que j'avais moins de 65 ans, mais j'en ai 71. Donc je n'étais pas éligible". C'est la seule qui a refusé, donc c'était plutôt rigolo. 

Comment ça va se passer justement pour les prochaines semaines ? Là, vous avez fait ça sur une demi-journée et pour les prochaines semaines, vous aurez davantage de flacons la semaine prochaine ? 

La semaine prochaine, il nous est promis trois flacons, donc 30 doses, dont ç av nous obliger à bloquer quand même une matinée entière. Et j'ai demandé à la caisse d'assurance maladie qu'on puisse le faire avec une infirmière libérale ou un infirmier pour justement  accélérer les vaccinations et qu'on ne soit pas obligés de bloquer une demi journée entière. Si on avait une infirmière libérale qui vaccine pendant que moi j'enregistre les gens, on peut facilement vacciner 30 personnes en deux heures sans difficulté. 

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