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L'huile de palme tente de redorer son image

Décriée comme mauvaise pour la santé, responsable de la déforestation des îles de Bornéo et Sumatra, l'huile de palme est dans l'oeil du cyclone depuis plusieurs années mais les producteurs d'huile de palme ont lancé ces derniers temps une énorme offensive pour réhabiliter leur produit aux yeux des consommateurs.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Fotolia)

 Les producteurs d'huile de palme de Malaisie organisent un concours pour gagner un voyage à Kuala Lumpur, avec à la clé, visite de plantations, de leur laboratoire de recherche, de leur refuge pour les orangs-outans de Bornéo. Le but, c'est que les gagnants postent sur twitter ou facebook leur photos et leurs commentaires sur cette expérience.

Une communication plus positive et maitrisée que lorsque les producteurs emmènent des journalistes français sur place, et qui ne vont que garder l'aspect polémique de l'huile de palme. Même chose avec des sportifs comme l'athlète comme Anne Zagré, une sprinteuse belge peu connue mais qui vante son lien avec la culture d'huile de palme dans son pays d'origine, le Burkina Fasso. 

 D'abord sur l'aspect sanitaire : l'huile de palme liquide n'est pas plus mauvaise pour notre cholestérol que le beurre ou la charcuterie, et elle peut être solide naturellement mais lorsqu'elle passe par un processus de transformation que l'on appelle hydrogénation pour devenir solide comme de la margarine elle fait ressortir de mauvais acides gras. Et là, les consommateurs manquent encore d'information : est-ce que ce gâteau a été fait avec une huile de palme avec ou sans cette transformation ? Difficile de le savoir.

Si l'argument sanitaire reste discutable aujourd'hui l'argument environnemental en revanche lui est toujours valable. Plus on consommera d'huile de palme et plus la menace sera grande sur nos forêts tropicales. Mais plus on consommera de viande, plus on menacera aussi nos forêts pour faire des tourteaux de soja pour nourrir notre bétail.

Aujourd'hui certaines marques se sont engagées dans des démarches de traçabilité pour être sûres que leur huile de palme vient de productions qui n'ont pas brûlé d'arbres de la forêt tropicale, qui n'utilisent pas de pesticides et qui rémunèrent correctement leurs ouvriers. Une démarche suivie de près par les ONG environnementales comme Greenpeace pour voir encore si ce n'est pas qu'un coup de com.

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