Accord de Paris : qui n'a pas signé ?
Cette cérémonie ouvrait finalement le registre des signatures pour que, pour la première fois, tous les pays de la planète s'engagent en faveur de la lutte contre le changement climatique.
171 pays ont signé l'accord ce jour-là et aujourd'hui nous en sommes à 175. Il manque donc une vingtaine de pays sur les 195 pays qui étaient présents lors de la COP21 à Paris.
Parmi cette vingtaine de pays qui n'ont pas apposé leur signature en bas du texte il y a la Syrie mais aussi plusieurs pays pétroliers: l'Arabie Saoudite, l'Irak, le Nigeria, le Yémen, l’Azerbaïdjan, Kirghizstan, Ouzbékistan, l'Arménie la Moldavie et plusieurs pays africains comme Bénin, Botswana, Guinée Équatoriale, Guinée Bissau, le Sahara occidental, la Gambie, Zambie, et en Amérique du Sud le Chili, le Nicaragua et l’Équateur.
Rien n'est perdu puisqu'ils ont un an pour signer l'accord et ensuite ils devront aussi le faire ratifier soit par décret présidentiel ou par leurs parlements nationaux. Pour que l'accord entre en vigueur il faut qu'au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre le ratifient.
Les pays pétroliers manquent à l'appel
Pour certains, les motivations pour ne pas signer l'accord sont politiques : on pense à la Syrie mais aussi au Nicaragua. Le Vénézuela qui avait donné beaucoup de fil à retordre aux négociateurs de la COP a pourtant signé. Finalement, Caracas avait apporté son plan pour lutter contre les effets du changement climatique 15 jours après la COP... Comme quoi peu de pays aiment assumer aussi d'être les seuls à dire non à un vaste projet international.
Ensuite, dans les pays pétroliers, la puissante Arabie Saoudite et ses voisins mais aussi le Nigeria ou l’Azerbaïdjan qui n'ont pas envie de signer pour la fin des énergies fossiles, et c'est en substance ce que demande l'accord de Paris puisqu'il pousse pour qu'à partir de 2050 nous n'émettions pas plus en CO2 que ce que la planète est capable d'absorber à travers ses puits de carbone que sont les océans, les sols ou les forêts.
Pour cela, il va falloir réduire notre consommation d'essence, de fioul, de gaz et de charbon. Une transformation qui fait bien sur grincer des dents les pays dont l'économie est basée sur ces productions.
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