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C'est ma maison. Colocation : ce qu’il faut savoir avant de signer

La colocation concerne surtout les étudiants mais aussi les jeunes actifs. Quelles sont les différences entre une colocation et une location classique ? 

Article rédigé par franceinfo - Charlie Cailloux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Dans "L'Auberge espagnole", la colocation réunit l'Anglaise Wendy, l'Italien Alessandro, l'Espagnole Soledad, le Danois Lars, l'Allemand Tobias et la Belge Isabelle. (BAC FILMS)

La colocation intéresse surtout les étudiants mais aussi les jeunes actifs. Charlie Cailloux, conseiller juridique pour le site immobilier PAP.fr, évoque aujourd'hui les différences entre une colocation et une location classique. 

Commençons par une évidence : dans une colocation, il faut partager les parties communes, c'est-à-dire, une cuisine, une salle de bains, avec une ou plusieurs autres personnes et rien que ça, ce n’est pas toujours facile. Dans une colocation, tout le monde est dans le même bateau, il faut donc réussir à s’entendre : en cas de dégradation par exemple, il faudra faire face ensemble au propriétaire. 

C’est la même chose si l’un des colocataires arrête de payer sa part de loyer ?

Oui, si les colocataires ont signé un bail unique contenant une clause de solidarité, le propriétaire peut exiger le paiement de la part impayée aux autres colocataires ou à leurs garants. Si, en revanche, les colocataires ont signé des baux séparés, il n’y a pas de solidarité et chacun ne doit que sa part. C’est donc plus protecteur pour les colocataires d’avoir des baux séparés, mais bien souvent les propriétaires préfèrent le bail unique : comme tous les débiteurs sont solidaires, locataires et caution, sur le montant intégral du loyer, la solvabilité est meilleure.  

Que se passe-t-il si l’un des colocataires résilie son bail ? Les autres doivent partir aussi ?  

Non, le bail ou les baux se poursuivent au profit des locataires restants. Mais là encore, il faut faire attention à ce qu’on a signé. Si c’est un bail unique, les colocataires restants devront payer la part de celui qui est parti, ils ont donc tout intérêt à retrouver un remplaçant qu’ils proposeront au bailleur. Notons tout de même que le colocataire qui a donné congé, et sa caution, restent solidaires pendant 6 mois après son départ.

Avec des baux séparés, le départ d’un colocataire n’a aucune conséquence, les autres continuent à payer chacun leur part et c’est au propriétaire de chercher un nouveau colocataire.  

Est-ce que c’est véritablement plus économique la colocation ?

Oui, disons que l’on trouve des chambres en colocation pour un loyer inférieur à celui d’un studio. Et puis, on partage les meubles et l’électroménager, ça réduit les dépenses. Maintenant, les places sont chères, il y a pas mal de concurrence, il faut parfois passer des quasi-entretiens d’embauche pour s’intégrer dans une colocation.

Pour conclure, on peut aussi dire que beaucoup d’annonces proposent des prix équivalents à celui d’un studio. Dans ce cas, on ne cherche pas l’économie mais plutôt un mode de vie un peu communautaire, avec des amis, et aussi la possibilité de profiter d’un logement plus grand mais en le partageant.  

De Particulier à Particulier. (PAP.FR)

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