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C'est dans ma tête. Journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Le 25 novembre a été la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. De telles journées vous semblent importantes et sont-elles susceptibles d’aider vraiment à protéger les femmes ?

Article rédigé par franceinfo, Claude Halmos
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Marche des femmes à Washington, au lendemain de l'entrée en fonction de Donald Trump. (ANDREW LICHTENSTEIN / CORBIS NEWS / GETTY IMAGES)

Je pense que ces journées sont importantes pour que la société prenne conscience de ce que subissent, dans le monde, les femmes.

On sait que le viol à grande échelle a existé dans toutes les guerres, à toutes les époques et dans tous les pays. Mais il est devenu aujourd’hui une véritable arme de guerre. Et je conseille à tous nos auditeurs de lire Panzi,  l’admirable livre du chirurgien congolais Denis Mukwege qui, au péril de sa vie, essaie de reconstituer les corps, totalement et sciemment massacrés, des fillettes, des jeunes filles et des femmes victimes, là-bas, de ces viols.

De nombreuses femmes sont battues et violées aussi en France, notamment dans leur couple.

Bien sur. Les chiffres sont même effarants. Et ils nous obligent à nous poser la question de l’éducation des enfants, garçons et filles. Parce que c’est là que peut se faire la prévention. En fait les enfants, des 2 sexes, ont besoin d’apprendre dans leur éducation et dès leur plus jeune âge, trois choses :

- Chez les humains, on ne règle pas ses problèmes par les coups, on les règle par la parole.

- Il n’y a pas de sexe supérieur et de sexe inférieur : les garçons ne sont pas supérieurs aux filles parce qu’ils ont un pénis que les filles n’ont pas. Car les filles ont, elles, des organes "pour avoir des bébés" que les garçons n’ont pas. Donc chaque sexe a ce que l’autre n’a pas et tout le monde est à égalité. A égalité par rapport au manque.

- Dans la sexualité humaine le partenaire n’est pas une proie. On ne peut avoir de relation avec lui que s’il est consentant.

Est-ce qu’il y a une aide spécifique à apporter à l’enfant en fonction  de son sexe ?

Oui. Les garçons ont besoin, petits et à l’adolescence, d’être accompagnés par des hommes adultes qui respectent les femmes et qui leur apprennent à les respecter.

Les filles ont besoin d’être respectées par les hommes qui les entourent, pères, frères etc… Et elles ont besoin d’être accompagnées par des femmes adultes capables de se faire respecter et de leur apprendre à se faire respecter. Et les enfants des deux sexes ont besoin d’être respectés dans la vie courante par les adultes. Un enfant, qui n’est pas respecté lui-même, ne peut pas apprendre à respecter les autres. Et tout cela est si important qu’il faudrait l’apprendre aux enfants non seulement en famille mais à l’école.

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