C'est comment ailleurs ? Les salles de shoot en Suisse

La Suisse a ouvert dans sa capitale Berne la première salle de shoot au monde en 1986. Depuis, il en existe une quinzaine dans le pays qui ont fait leurs preuves en terme de santé publique et de sécurité.  

De la drogue dans les parcs

Dans les années 80, le marché de la drogue explose en Suisse. A Berne mais aussi à Zurich, les parcs sont alors investis par les toxicomanes. Les seringues jonchent le sol. En plus à cette époque, le SIDA fait son apparition.  

La classe politique se dit qu'il faut agir avec pragmatisme et un lieu est créé à Berne pour encadrer les toxicomanes qui viennent avec leur drogue. Ils échangent leurs vieilles seringues contre des neuves, ce qui permet de diminuer les contaminations par le SIDA ou l'hépatite.  

Le personnel des salles de shoot est constitué de travailleurs sociaux et d'infirmières qui surveillent et sécurisent les drogués. Ils permettent d'éviter au maximum les overdoses.     

Efficace  

Résultat, le nombre d'overdose a été divisé par 2,5 entre 1991 et 2014 en Suisse. La mortalité due au SIDA chez les toxicos a également considérablement baissé. Et la petite criminalité liée à la consommation de drogue a reculé, ce qui a contribué à sécuriser l'espace public.   

La population accepte avec pragmatisme 

Au départ, il y a eu des réticences à Berne lors de l’installation de la première salle de shoot. Mais aujourd'hui, la population qui habite près de ces centres a des rapports relativement bons avec eux. Les habitants sont très conscients que les salles de shoot sont positives car elles évitent que les toxicomanes se droguent n'importe où mais ils préféreraient que la salle ne soit pas près de chez eux.  

Si des salles de shoot se sont ouvertes dans plusieurs villes de Suisse comme Genève, près de la gare, il existe un canton qui a refusé leur installation, c'est le canton de Vaud, en Suisse Romande dont la capitale est Lausanne.