Au Japon, les autorités veulent créer un nouveau système de label de l’information vraie
C’est un classique lors des grandes catastrophes naturelles. La région frappée est souvent coupée du monde pendant quelques heures ou quelques jours et il est difficile de faire remonter des informations vérifiées sur la situation exacte sur place. Il n’y a pas toujours de journalistes dans la zone et les communications sont souvent très endommagées. Et donc plein de gens mal intentionnés s’amusent à faire circuler de fausses informations sur Internet et sur les réseaux sociaux, que ce soit Instagram, TikTok, Facebook ou X, l’ex-Twitter.
On l’a beaucoup vu dans les jours qui ont suivi le grand tremblement de terre du 1er janvier dans la péninsule de Noto au Japon. Très vite, certains ont créé des fausses vidéos en prenant des images d’autres tsunamis qui avaient eu lieu au Japon en 2011 ou en Asie du Sud-Est. Ils ont aussi fait courir la rumeur que les évacués ne seraient pas aidés financièrement s’ils quittaient la zone. D’autres ont annoncé des catastrophes nucléaires. Et tout cela créé beaucoup d’angoisse dans la population qui ne sait ce qu’il faut croire ou pas.
Des étiquettes électroniques sur chaque info
Pour lutter contre ces fake news, le gouvernement japonais veut promouvoir un nouveau système de labellisation des informations. C’est une initiative qui vient du privé, particulièrement du grand quotidien, le Yomiuri Shimbun, c’est un peu Le Figaro japonais. Il s’est associé avec les autres quotidiens du pays, avec les chaînes de télé et aussi avec des réseaux sociaux japonais pour créer une sorte d’étiquette électronique sur les infos qu’ils produisent, c’est-à-dire que, sur chaque article, chaque photo ou chaque vidéo, il y a un lien électronique attaché qui confirme que l’information a été créée et vérifiée par des professionnels. Si la vidéo postée sur un réseau est un faux, elle n’a pas le lien validant sa véracité. C’est un peu le label rouge de l’info si vous voulez. Au Japon, on parle de la technologie OP, OP pour Originator Profile, le profil du créateur originel. Ce label rouge de l’info est testé depuis la fin de l’année dernière par plusieurs journaux et télés. Et le gouvernement espère pouvoir le généraliser dans le pays à partir de l’an prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.